Le Festival

Cher public,

La préparation du festival commence. Au vu des nombreuses créations de cette année, nous sommes à la recherche d’accessoires et  d’éléments de costume que vous avez peut-être dans un grenier ou dans une grange.

Si jamais vous êtes en possession de quoi que ce soit dans la liste qui suit, que vous n’en avez aucune utilité et que c’est avec plaisir que vous vous en séparez, vous pouvez contacter Zoé, notre costumière : 

Merci de votre fidèle générosité.

L’équipe du NTP.

 

Une machine à laver (celle que nous avons est un peu vieille, elle abîme les vêtements)

Des alliances (même en toc ! )

Une montre d’homme classique (bracelet en cuir ou métal)

Des fusils (où l’on peut mettre des balles à blanc)

Une écharpe de maire

Une soutane de curé

Des casques de soldat

Un lit de camp

Un vieux lit d’hôpital

Un vieux clairon ou un vieux cor de chasse

Des blouses blanches

Des nappes blanches

Un porte cigarette

Des coquillages

Une robe de mariée

Perruques en tout genre

Des bretelles

Une veste militaire de cérémonie

Une grenouillère taille adulte

Une veste à carreaux

Une perruque de clown (jaune)

Des canotiers

Des calots militaires

Des décorations militaires

Un long manteau décharné

Une canne

Une casquette à hélice

Une valise à roulette genre homme d’affaires

Bienvenue à la 9e édition du festival du Nouveau Théâtre Populaire ! Plus que jamais, la troupe a voulu affirmer cette année un répertoire multiple : œuvres célèbres et inconnues, françaises et étrangères, et même une pièce écrite par les comédiens eux-mêmes. L’essentiel est que toutes ces pièces, nous les aimons, et que nous tenons à vous les faire découvrir ; et que c’est notre amour du théâtre lui-même que nous voulons partager avec vous, comme lieu où se rassembler et raconter des histoires. Tous les chemins mènent au théâtre !

La Dame de chez Maxim / Feydeau

Les 17, 20, 23, 26 et 29 août à 20h30 [création]

Le docteur Petypon a festoyé toute la nuit, entraîné par un ami ; ce dernier fait irruption le lendemain à midi, pour trouver Petypon encore ivre et endormi sous un canapé renversé, sans le moindre souvenir de sa nuit de beuverie. C’est alors que s’éveille La Môme Crevette, danseuse au Moulin Rouge, nue sous un drap… Tel est le début imaginé par Feydeau pour La Dame de chez Maxim qui, avec plus de 1000 représentations à sa création en 1899, fera entrer son auteur au Panthéon des succès du théâtre français. Une critique acerbe d’un monde sûr de lui et de ses principes, mais peut-être au bord de l’implosion…

La Fleur au fusil / écriture collective

Les 18, 21, 24, 27 et 30 août à 20h30 [création]

Le 2 août 1914 le tocsin sonna à Fontaine-Guérin, comme il sonna partout en France. Il faisait chaud, les femmes portaient des robes légères, les hommes étaient en bras de chemise, on pensait aller à une guerre « fraîche et joyeuse ». Nous incarnerons les hommes et les femmes de ce village, partis au front ou restés à l’arrière, les politiques, les bidasses, les courageux, les putains, les menteurs, les planqués, les mutilés, les sanguinaires, les paumés. Nous raconterons notre guerre de 14, cela ne sera pas un hommage, mais un récit ; un de ceux qui hantent notre mémoire.

Partage de midi / Claudel

Les 28 juillet, 4, 11, 19 et 25 août à 20h30 [création]

Sur le pont d’un paquebot, quatre personnages se rendent en Chine.
Mesa, l’homme rejeté par Dieu, se prend d’une passion immédiate et dévorante pour Ysé. De Ciz, époux d’Ysé, voudrait utiliser la passion de ce fonctionnaire qui s’intéresse à sa femme. Amalric, qui regrette de ne pas l’avoir épousée dix ans plus tôt, tente aussi sa chance. Et l’histoire ne fait que commencer… Tout à la fois vaudeville bourgeois, film d’aventures et mystère religieux, Partage de Midi demeure l’un des plus grands poèmes d’amour du théâtre français.

Entre chien et loup / Fosse

Les 29 juillet, 5 et 12 août à 21h

Les 22 et 28 août à 20h30 [création]

Entre Chien et loup, c’est la rencontre au crépuscule d’un homme et d’une femme. L’homme se rend à son travail. Sur son chemin il croise une femme. Elle est trempée, tient mal sur ses jambes, et l’appelle désespérément. Il sera comme subjugué par cet ange des bas-fonds…

Rendez-vous au coucher du soleil, au moment propice de la rencontre entre le jour et la nuit, où l’on voit de nos yeux l’empreinte du temps dans le ciel et où l’humidité de l’air nous invite à de nouvelles sensations.

La Petite Sirène / Andersen

Les 19, 21, 23, 25 et 27 août à 11h [création]

Enfilez masque et tuba et plongez avec nous, sous le plateau Jean Vilar, à la rencontre de la Petite Sirène, enfant mélancolique et passionnée, irrémédiablement attirée par le monde des Hommes, éperdue d’amour et prête à tout pour obtenir une âme éternelle.

Venez (re)découvrir les merveilleuses et tragiques aventures de notre courageuse héroïne dans cette fantaisie initiatique et maritime. À vos palmes, prêts, partez !

Little Nemo / McCay

Les 20, 22, 24, 26 et 28 août à 11h [création]

Nemo dort, Nemo rêve. Depuis son petit lit où ses parents l’ontforcé à se coucher, il s’évade chaque nuit dans un monde irréel,à la fois magnifique et dangereux ; les princesses sont en verre,le temps n’existe plus, il neige dans les maisons et les peluchesdeviennent de vrais lions. Tout est si beau, tout est si grand, tout est si possible ! Et même trop possible. Le rêve devient alors un cauchemar, jusqu’à ce que Nemo se réveille, la tête à l’envers, au pied de son lit. Welcome to Slumberland !

partage de midi / claudel

MISE EN SCÈNE Léo Cohen-Paperman
COSTUMES Zoé Lenglare
RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain

DISTRIBUTION
Julien Campani, Claire Sermonne, Clovis Fouin, Julien Romelard

Durée : 1h50

C’est midi et le soleil est aveuglant. Sur un bateau, quatre personnages se rendent en Chine. Mésa, qui retourne à son travail dans l’administration coloniale, après avoir été refusé au séminaire. De Ciz, noble ruiné, qui rêve de refaire fortune loin de l’Occident. Ysé, sa femme. Amalric, un aventurier. Sur le pont, la fable se tisse et chacun se révèle au spectateur.  Mésa est pris d’une passion destructrice pour Ysé ! Amalric rêve de reconquérir celle qu’il a connu dix ans plus tôt, Ysé ! Ainsi commence Partage de midi, comme une comédie de mœurs… Pour devenir un drame passionnel, un dialogue entre un homme et une femme, un appel à Dieu, une supplique pour l’amour.

Avec Partage de Midi, la troupe du Nouveau Théâtre Populaire rencontre pour la première fois l’œuvre immense de Paul Claudel. Nous voulons inviter le spectateur, d’où qu’il vienne, comme on invite un ami à une fête de théâtre joyeuse, spirituelle et sensuelle.

Léo Cohen-Paperman

© Nicolas Gasselin

entre chien et loup / jon fosse

« il y a l’amour »

ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE Pauline Bolcatto, à partir de Hiver et Rêve d’automne de Jon Fosse
COLLABORATION ARTISTIQUE Baptiste Chabauty
COSTUMES Zoé Lenglare
RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain

DISTRIBUTION
Elsa Grzeszczak, Frédéric Jessua

 

Le NTP a pour mission artistique de faire éclore les contrastes et fleurir les échos des diverses œuvres classiques comme contemporaines du répertoire mondial dans un foisonnement joyeux et réfléchi. 

Mais la mission du NTP et de son jardin est aussi et surtout de réunir des individus, dans une expérience commune, le temps d’une soirée.

C’est avec ce spectacle et l’écriture épurée de Jon Fosse – auteur norvégien crépusculaire, dans la lignée des Tchekhov, Bergman, et Ibsen – que je souhaite proposer au public NTP une expérience sensorielle et poétique.

Deux pièces de Jon Fosse

Entre Chien et Loup, ce sera la somme de deux pièces de Jon Fosse. J’ai ajouté à Hiver, la première partie de Rêve d’Automne, et donc donné un nouveau titre à l’ensemble. Le spectacle sera ainsi composé de deux parties.

La première : Une femme et un homme se rencontrent. (Hiver)

La seconde : Un homme et une femme se retrouvent après des années. (Rêve d’Automne).

Le premier duo se fantasme un avenir ; le second rêve son passé.

Est-ce que l’homme et la femme de la première partie sont ceux de la seconde, des années après, ou est-ce une variation autour de deux personnes qui se rencontrent ? Je veux jouer sur cette ambigüité pour laisser place avant tout à la situation : deux instants cruciaux de la vie d’un homme et d’une femme.

Le premier mot

Car le poème chez Fosse est bien une expérience. Il prend pour point de départ une situation très simple et en révèle toute la complexité et la beauté vertigineuse. L’instant de la rencontre, c’est l’instant entre deux personnes où parler prend un poids particulier car chaque mot, chaque mouvement, chaque respiration, offre un monde à celui qui l’entend. La nécessité de dire est remise au centre, parce que réinterrogée à l’instant même de sa pulsion première. Tout devient alors très signifiant : le premier mot, comme le premier silence de la phrase.

Fosse ne gardera d’ailleurs souvent que ce premier mot; il composera le vers. Cette écriture aux vers très courts, sans rimes, et presque sans ponctuation, crée un vertige, fait apparaître l’intensité du présent et lui donne ainsi tout son sens. En cela aussi, elle ne peut se passer de l’interprète et est inscrite dans ce « moment de la représentation», soit dans un espace comme dans une temporalité partagée. Le spectateur est mis à une place très active, car il déduit naturellement des silences : une mélodie de l’âme qui ne cesse de se ramifier.

Nous nous retrouverons au coucher du soleil, précisément à l’heure où se rencontrent le jour et la nuit, cet instant unique où l’humidité de l‘air nous invite à de nouvelles sensations, où l’on voit de nos yeux l’empreinte du temps dans le ciel, nous faisant présager : passé, présent et avenir.

Le spectacle sera un travail autour de ces couleurs primaires essentielles.

Il devra être dangereux, intimidant de sensualité, il devra avoir la splendeur de la maladresse, et son humour.

Pauline Bolcatto

© Nicolas Gasselin

la petite sirene / andersen

MISE EN SCENE ET ADAPTATION Thomas Chrétien
COLLABORATION ARTISTIQUE, ADAPTATION Lazare Herson-Macarel
COSTUMES Zoé Lenglare
REGIE GENERALE Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain

DISTRIBUTION
Pauline Bolcatto, Elsa Grzeszczak, Baptiste Chabauty, Julien Romelard

 

Elles existent, comme chacun sait, depuis l’antiquité et depuis notre propre enfance. Mais la plus célèbre d’entre elles n’a pas fréquenté Ulysse ou d’autres héros mythologiques. Elle fréquente depuis le 19ème siècle notre imaginaire grâce à Hans Christian Andersen. C’est la Petite Sirène.

Plongez avec nous, sous le plateau Jean Vilar, à la rencontre de cette enfant mélancolique et passionnée, irrémédiablement attirée par le monde des Hommes, éperdue d’amour et prête à tout pour obtenir une âme éternelle.

© Nicolas Gasselin

little nemo / mcccay

20, 22, 24, 26 et 28 août, 11h

MISE EN SCÈNE Emilien Diard-Detœuf
ADAPTATIONS Clovis Fouin, Sophie Guibard, Léo Cohen-Paperman, Emilien Diard-Detœuf
COSTUMES Manon Naudet
RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain

DISTRIBUTION
Elissa Alloula, Emilien Diard-Detœuf, Clovis Fouin, Frédéric Jessua

Little Nemo a d’abord été le résultat d’une commande d’Angers Nantes Opéra, à destination des publics scolaires. Le Nouveau Théâtre Populaire s’est vu proposer l’écriture et la mise en scène de quatre courtes pièces adaptées de la célèbre bande dessinée américaine, et pendant deux mois, nous avons joué ces quatre petites formes dans toutes les écoles aux alentours des deux villes.

Le succès de cette commande nous a conduit à reprendre ces spectacles dans le jardin, pour n’en faire qu’un !

Nemo s’évade chaque nuit dans un monde irréel, à la fois magnifique et dangereux ; à chaque fois ses parents le réveillent, souvent en le grondant, incarnant un retour à la réalité, plus sereine, plus confortable, mais aussi plus monotone.

Promenades féeriques

Pour Little Nemo, nous avons donc travaillé sur la force de l’imaginaire, qui est à la fois un monde plus beau que la morne réalité, mais plus effrayant parce qu’il est sans limites. Pour représenter cet univers délirant, nous n’avons eu besoin que d’une table, d’un oreiller, d’un drap, et de mille petits accessoires ; encore une occasion de rappeler que le théâtre est plus puissant quand il est pauvre.

Nous avons retenu chacun 3 à 4 planches du livre par épisode, afin d’abord de voir plusieurs endormissements/réveils, pour pouvoir profiter de cet effet de va-et-vient d’un monde à l’autre ; d’autre part, cela nous a permis dans un même épisode, de présenter plusieurs « paysages » théâtraux : par exemple, un pays de neige, puis une balade à dos de lion, et pour finir une histoire d’amour avec une princesse en verre.

Le tout forme une suite de promenades féeriques, avec des péripéties très courtes, sans enjeux particuliers, à part que Nemo finit souvent le rêve brutalement, terrifié à l’idée de tomber, de disparaître, ou de se faire croquer par des monstres…avant que ses parents ne viennent à son secours !

Emilien Diard-Detœuf 

© Nicolas Gasselin

la dame de chez maxim / feydeau

MISE EN SCÈNE Frédéric Jessua
ADAPTATION Frédéric Jessua et Sacha Todorov
COSTUMES Zoé Lenglare
RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain

DISTRIBUTION
Elissa Alloula, Pauline Bolcatto, Valentin Boraud, Julien Campani, Baptiste Chabauty, Emilien Diard-Detœuf, Guarani Feitosa, Thomas Fitterer, Elsa Grzeszczak, Lazare Herson-Macarel, Julien Romelard, Sacha Todorov

Le docteur Petypon a festoyé toute la nuit, entraîné par son ami et collègue Mongicourt ; ce dernier fait irruption à midi chez Petypon, pour le trouver encore ivre, endormi sous un canapé renversé, sans le moindre souvenir de sa nuit de beuverie. C’est alors que s’éveille La Môme Crevette, danseuse au Moulin Rouge, nue sous un drap… Tel est le début de la folle journée imaginée par Feydeau pour La Dame de chez Maxim qui, avec plus de 1000 représentations à sa création, fera entrer son auteur au Panthéon des succès du théâtre français.

Les folles aventures de la Môme Crevette, de ses ex-amants, de ses prétendants et de ses futurs époux, fait la part belle aux excès en tous genre, à la succession improbable de situations plus incongrues les unes que les autres, aux inventions rocambolesques. En faisant se confronter en permanence bienséance et dépravation, amour vrai et luxure la pièce n’en demeure pas moins une critique acerbe d’un monde sûr de lui et de ses principes, mais peut être au bord de l’implosion.

Frédéric Jessua

la fleur au fusil

MISE EN SCÈNE Clovis Fouin
COLLABORATION ARTISTIQUE Léo Cohen-Paperman
TEXTE écriture collective sous la direction de Clovis Fouin
COSTUMES Zoé Lenglare
RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain

DISTRIBUTION
Valentin Boraud, Julien Campani, Baptiste Chabauty, Emilien Diard-Detœuf, Guarani Feitosa, Thomas Fitterer, Lazare Herson-Macarel, Claire Sermonne, Sacha Todorov

Le désir de créer un spectacle avec la troupe du NTP sur la guerre de 14 est venu à moi de façon évidente.

Le 4 août 2014, alors que nous répétions Hamlet sur notre plateau, le tocsin, cette cloche d’hommage aux morts, a retenti pour marquer le déclenchement de la « Grande Guerre » un siècle auparavant. Nous, acteurs en pleine répétition, nous nous sommes arrêtés, avons écouté le son inhabituel de cette cloche. Nous avons regardé nos pieds, recueillis. Puis nous avons repris la répétition. Il y avait dans cette forme d’hommage beaucoup de pudeur, comme si nous évoquions une page douloureuse de notre histoire commune. Cela m’avait particulièrement marqué car nous sommes bien trop jeunes pour avoir seulement eu un arrière-grand-père combattant. Il y a donc une mémoire collective de l’événement, et pas seulement historique, une sorte de mémoire émotionnelle.

Il y avait aussi dans mon souvenir, collé sur le mur de la maison une photocopie de l’ordre de mobilisation générale pour tous les hommes en âge de se battre. Et ce jour-là je me suis dit que cela pouvait être nous, que nous avions le même âge que ces soldats envoyés au front. Le m que ces femmes restées à l’arrière dans l’angoisse et l’attente. Cette analogie m’a fait quelque chose, et ce quelque chose, je voudrais le traverser, ici au NTP, en 2017, avec des acteurs de 25-30 ans.

Trajectoires intimes

Le spectacle traversera la chronologie et les fronts. De l’avant à l’après-guerre, un spectacle impressionniste qui ne cherche pas à raconter l’histoire de façon didactique, mais à raconter des histoires. Nous questionnerons notre rapport au récit, à la mémoire, et à la construction de ces deux entités qui finalement décide de l’Histoire.

Nous raconterons ces quatre années par des trajectoires intimes, des situations, des allers retours entre le front et l’arrière.
Même si Voyage au bout de la nuit de Céline, ou A l’Ouest rien de nouveau D’Erich Maria Remarque, et surtout les albums de Tardi, dont l’œuvre est centrée autour des tranchées, seront des inspirations fortes pour l’écriture, il est difficile de parler d’un texte qui n’existe pas. Mais il est aussi excitant de se dire que ce texte va être écrit collectivement.

Nous partirons de nous, jeunes hommes et jeunes femmes, balancés dans la tourmente d’un conflit mondiale. Nous improviserons à partir de ce que nous sommes. Que se passerait-il si demain nous devions quitter notre vie, nos théâtres, nos répétitions, pour aller sous les drapeaux, sur des fronts où la mort guette ? Que naîtrait-il de ça ? Serions-nous toujours des artistes ? Serions-nous toujours des hommes ? Et si oui, lesquels ? Nous incarnerons des grandes figures, Jaurès, Mangin, Nivelle, Le Kaiser, les soldats au front, les femmes restées à l’arrière, les politiques, les putains, les bidasses, les courageux, les planqués, les mutilés, les sanguinaires, les paumés. Nous raconterons notre guerre de 14, cela ne sera pas un hommage, mais un récit ; un de ceux qui peuplent notre mémoire.

Clovis Fouin

© Nicolas Gasselin

Depuis l’été 2015, et l’acquisition de la maison du Nouveau Théâtre Populaire par la Communauté de communes de Beaufort-en-Anjou, nous avons entrepris une série de travaux de grande ampleur. Grâce aux dons récoltés auprès de nos spectateurs à l’époque où nous projetions de racheter la maison sans l’aide des institutions publiques, et grâce aussi au soutien financier de la région Pays de Loire, nous avons d’ores et déjà pu achever la première tranche de nos travaux !

En 7 éditions, bien des choses ont changé. Le plateau historique était devenu très instable, et le jardin, avec ses bosses et ses creux, compliquait la vision des spectacles à mesure que la fréquentation augmentait. Et nous manquions d’espace pour tout ! Il nous fallait de la place pour stocker nos décors, nos costumes, nos outils de travail, mais aussi pour organiser nos répétitions et accueillir nos futurs ateliers de pratique du théâtre. Et pour finir, nous avons plus que décuplé le nombre de spectateurs accueillis, passant de 700 spectateurs la première année à 9200 l’été dernier.

Pour parer à cette situation inédite, nous avons donc décidé la construction d’un nouveau plateau, d’un gradin naturel plus large et plus équilibré, l’aménagement de la grange pour la transformer en espace de rangement et de travail, et en dernier lieu, l’aménagement de la maison pour la rendre plus fonctionnelle été comme hiver, au moment du festival ou pour nos activités d’enseignement du théâtre.

Vous pouvez suivre ici le récit de ces projets de construction, en images, depuis le démontage du plateau historique en avril 2016 jusqu’à aujourd’hui.

Merci aux artisans pour leur savoir-faire, et pour leurs photos tout au long du chantier !

Démontage du plateau (avril 2016)

 

Terrassement du terrain (juin 2016)

Pré-montage du nouveau plateau à l’atelier et arrivée dans le jardin (juillet 2016)

 

Montage du nouveau plateau dans le jardin (juillet 2016)

Construction du gradin naturel (novembre 2016)

Première tranche de l’aménagement de la grange (novembre 2016 et février 2017)