Le Festival

le tartuffe /
molière


14, 17, 20, 23, 26 août, 20h30

 

MISE EN SCÈNE Léo Cohen-Paperman
SCENOGRAPHIE Anne-Sophie Grac
LUMIÈRES 
Thomas Chrétien
COSTUMES 
Zoé Lenglare et Manon Naudet
SON Lucas Lelièvre assisté de Baudouin Rencurel
ACCESSOIRES Pierre Lebon
MAQUILLAGE ET COIFFURES Pauline Bry-Martin
RÉGIE GÉNÉRALE
Thomas Chrétien et Marco Benigno assistés de Thomas Mousseau-Fernandez
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté

DISTRIBUTION

Valentin Boraud, Pauline Bolcatto, Julien Campani, Philippe Canales, Baptiste Chabauty, Emilien Diard-Detœuf, Clovis Fouin, Elsa Grzeszczak, Lazare Herson-Macarel, Antoine Philippot, Loïc Riewer, Claire Sermonne

 

Tartuffe, en singeant la dévotion, a conquis les cœurs des maîtres de la maison. Aveuglé, Orgon décide de lui donner la main de sa fille, l’héritage de son fils et de le laisser rôder autour de son épouse. Comment démasquer l’imposteur ?
Le Tartuffe déconstruit la mécanique de l’extrémisme religieux. Orgon est prêt à détruire sa famille pour satisfaire son directeur de conscience. Réduire au silence ceux qui ne sont pas de son avis : et si le fanatisme était la preuve d’une foi fragile ?

Si la comédie de Molière éclaire notre présent, elle reste inactuelle. Dire ses alexandrins, c’est consentir à un écartèlement entre une langue magnifiquement archaïque et nos corps contemporains. En jouant la pièce en costumes d’époque, sur un plateau nu et au plus près des spectateurs, la troupe du Nouveau Théâtre Populaire vous invite à rire des misères des hommes d’hier, qui ressemblent à s’y méprendre à ceux d’aujourd’hui.

Léo Cohen-Paperman

 

© Thierry Cantalupo

 

Festival 2021

psyché /
molière

16, 19, 22, 25, 28 août, 20h30

 

ADAPTATION et MISE EN SCÈNE Julien Romelard
SCENOGRAPHIE
Anne-Sophie Grac
LUMIÈRES 
Thomas Chrétien
COSTUMES
 Zoé Lenglare et Manon Naudet
MUSIQUE 
Bravo Baptiste
SON 
Lucas Lelièvre assisté de Baudouin Rencurel
ACCESSOIRES
Pierre Lebon
MAQUILLAGE ET COIFFURES 
Pauline Bry-Martin
RÉGIE GÉNÉRALE 
Thomas Chrétien et Marco Benigno assistés de Thomas Mousseau-Fernandez
ADMINISTRATION ET PRODUCTION 
Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté

DISTRIBUTION

Valentin Boraud, Pauline Bolcatto, Julien Campani, Philippe Canales, Baptiste Chabauty, Emilien Diard-Detœuf, Clovis Fouin, Elsa Grzeszczak, Lazare Herson-Macarel, Frédéric Jessua, Morgane Nairaud, Antoine Philippot, Loïc Riewer, Sacha Todorov

 

Le temps des dieux touche à sa fin. Vénus, déesse de la beauté, n’est plus à la mode. C’est Psyché, simple mortelle, qu’on adore. Folle de jalousie, Vénus conçoit un stratagème cruel pour briser le cœur de Psyché. Mais son fils, Amour, s’éprend à son tour de la jeune mortelle et l’enferme dans un palais merveilleux… Psyché, héroïne moderne, déterminée à s’unir à celui qu’elle aime, devra apprendre à s’opposer pour devenir l’égale d’une déesse afin de connaître l’Amour.

De ce récit mythologique Molière a fait une tragi-comédie-ballet, ancêtre de la comédie musicale, conçue dans le but de plaire et divertir.

Aujourd’hui, dans un dispositif scénique éclaté qui abolit les frontières entre la scène et la salle, toute la troupe du Nouveau Théâtre Populaire s’empare de la folie baroque de cette œuvre en étant tour à tour acteur, chanteur, danseur et musicien pour en faire une grande fête théâtrale. 

Transporter le public à un concert cathartique et carnavalesque pour affirmer plus que jamais notre besoin de communion, et célébrer ainsi notre humanité.

Julien Romelard

 

© Thierry Cantalupo

 

Festival 2021

grand siecle (radio)

 

TOUS LES SOIRS, DÈS 19H30

APÉRO-SPECTACLE / ENTRÉE LIBRE
CANTINE DE MARTINE EN HAUT DE LA PRAIRIE

 

IDEE ORIGINALE ET MISE EN ONDES Frédéric Jessua
CREATION MUSICALE Bravo Baptiste
CREATION SONORE Lucas Lelièvre
COSTUMES
 Zoé Lenglare et Manon Naudet
RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien et Marco Benigno, assistés de Thomas Mousseau-Fernandez
ADMINISTRATION ET PRODUCTION
Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté

 

DISTRIBUTION

Valentin Boraud, Pauline Bolcatto, Julien Campani, Philippe Canales, Baptiste Chabauty, Léo Cohen-Paperman, Emilien Diard-Detœuf, Clovis Fouin, Elsa Grzeszczak, Lazare Herson-Macarel, Frédéric Jessua, Morgane Nairaud, Antoine Philippot, Loïc Riewer, Julien Romelard, Sacha Todorov

 

Grand Siècle est un événement radio-théâtral destiné à être diffusé en direct sur les ondes, tout en étant joué depuis un plateau de théâtre. Basé sur de l’improvisation et de la création sonore, ce projet navigue sur la frontière ténue entre la réalité et la fiction. Il est conçu en relation directe avec l’actualité du moment. Dans la cadre de l’édition du festival consacrée à Molière, ce projet convoquera les comédiens et les musiciens de la troupe (ainsi que des invités), à créer un programme original autour de la figure de Molière : interviews, tables rondes, paroles d’acteurs, de personnages, musiques live et enregistrées, happenings, vidéo en direct, tout sera mis en œuvre pour délibérer autour de l’œuvre de Molière et son passage à la scène, aujourd’hui. Grand Siècle accueillera les spectateurs sur le lieu de représentation et servira d’introduction et d’intermèdes aux trois spectacles proposés par la troupe du Nouveau Théâtre Populaire, le tout, un verre à la main…

Frédéric Jessua

 

© Thierry Cantalupo

 

Festival 2021

 

dom juan /
molière

 

15, 18, 21, 24, 27 AOÛT, 20H30

 

MISE EN SCÈNE Emilien Diard-Detœuf
SCENOGRAPHIE
Anne-Sophie Grac
LUMIÈRES 
Thomas Chrétien
COSTUMES 
Zoé Lenglare et Manon Naudet
SON 
Lucas Lelièvre assisté de Baudouin Rencurel
ACCESSOIRES 
Pierre Lebon
MAQUILLAGE ET COIFFURES 
Pauline Bry-Martin
RÉGIE GÉNÉRALE 
Thomas Chrétien et Marco Benigno assistés de Thomas Mousseau-Fernandez
ADMINISTRATION ET PRODUCTION 
Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté

DISTRIBUTION

Valentin Boraud, Pauline Bolcatto, Julien Campani, Philippe Canales, Léo Cohen-Paperman, Clovis Fouin, Lazare Herson-Macarel, Frédéric Jessua, Morgane Nairaud, Antoine Philippot, Loïc Riewer, Julien Romelard, Claire Sermonne, Sacha Todorov

 

Le seigneur Dom Juan, fortuné et libertin, a abandonné Done Elvire, qu’il avait pourtant sortie du couvent en lui promettant de l’épouser. Flanqué de son valet Sganarelle, il parcourt maintenant la Sicile pour assouvir son insatiable désir. Mais les deux hommes ne rencontrent que menaces et périls, jusqu’au danger mortel. En cinq actes d’une profusion théâtrale inouïe, Dom Juan raconte la marche d’un homme vers l’enfer, et réveille en nous une angoisse de fin des temps que nous avions cru éteindre avec quatre siècles de progrès sans limite. Mais l’enchevêtrement des crises que nous connaissons aujourd’hui réactivent les inquiétudes du XVIIe siècle sur le crépuscule de Dieu. Roi d’un monde où la jouissance est la reine, Dom Juan est pour ainsi dire l’enfant libéral primitif. Sa rage d’aimer est destructrice et son appétit de vivre fait s’effondrer la société sur elle-même. Qu’attend-il du ciel, lui qui l’a tant défié ? Dans un décor vide, sur un plateau nu, nous naviguerons entre farce et tragédie pour faire le portrait d’un homme affranchi de la morale mais esclave de son caprice.

Emilien Diard-Detœuf

© Thierry Cantalupo

 

Festival 2021

molière malgré lui /
boraud

 

18, 20, 22, 24, 26, 28 AOÛT 11H

AUSSI EN TOURNÉE DES BATTAGES 30, 31 JUILLET, 5, 6, 7 AOÛT
À PARTIR DE 6 ANS

 

ECRITURE ET MISE EN SCÈNE Valentin Boraud
COLLABORATION ARTISTIQUE
Sacha Todorov
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
RÉGIE GÉNÉRALE
Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION
Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté

DISTRIBUTION

Emilien Diard-Detœuf, Morgane Nairaud, Loïc Riewer

 

Molière est l’auteur de théâtre le plus célèbre de France. Son écriture traverse les siècles et ses mots ne cessent de résonner dans les théâtres. Mais que sait-on de la vie de cet acteur génialement drôle ? de cet écrivain moqueur des ridicules ? de ce meneur de troupe royalement populaire ? Visitons les coulisses de ses débuts dans la vie, de ses débuts dans le théâtre, de ses plus grands succès, de ses rares échecs, de ses amours controversés, de sa célébrité légendaire ; de cet homme qui, sur scène, a rencontré la mort malgré lui.

Valentin Boraud

 

© Thierry Cantalupo

 

Festival 2021

la farce de
maitre pathelin

 

17, 19, 21, 23, 25, 27 AOÛT, 11H

AUSSI EN TOURNÉE DES VENDANGES 3, 4, 5, 6 SEPTEMBRE
À PARTIR DE 6 ANS

 

ADAPTATION et MISE EN SCÈNE Antoine Philippot
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
RÉGIE GÉNÉRALE
Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION
Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté

DISTRIBUTION

Elsa Grzeszczak, Frédéric Jessua, Sacha Todorov

 

Une farce, c’est-à-dire un moment de franche rigolade, et celle de maître Pathelin, autrement dit la première et la plus célèbre de toutes. Celle écrite par Villon lui-même peut-être, ou par Triboulet, le bouffon du Roi René d’Anjou et dont Rabelais récitait des pans entiers ; celle qui fit rire le petit Jean-Baptiste Poquelin quand il traversait le Pont Neuf en tenant la main de son grand-père pour aller au théâtre.

Une histoire d’embrouilles et de magouilles entre un avocat, un drapier, un berger, et un juge, chacun rivalisant de mauvais goût et de roublardise pour arriver à sa fin.

Si le rire est le propre de l’Homme, alors de quoi pouvaient bien rire les petits et les grands de cette époque ?

Venez le découvrir avec nous.

Antoine Philippot

 

© Thierry Cantalupo

 

Festival 2021

Les lectures

 

En 2020, les lectures porteront sur le cinéma, thème de la XIIe édition du festival ! Classique américain, film d’auteur français, science-fiction : le septième art s’écrit sous de multiples formes. Le cinéma ne fait pas d’ombre au théâtre, et c’est ce que nous vérifierons ensemble lors des quatre soirées organisées par les bibliothèques de L’Entente-Vallée et le Nouveau Théâtre Populaire.

 

L’IdIot, CLown REbELLE

MARdI 28 JAnVIER à 20h30
MédIAthèqUE LA bULLE à MAzé-MILon

A travers la figure d’Andy Kaufman, humoriste provocant du film Man on the moon, osez approcher ces idiots professionnelsqui prennent leur public aux tripes.

 

on AChèVE bIEn LES ChEVAUx : EntREz dAnS LA dAnSE

MARdI 11 féVRIER à 20h30
bIbLIothèqUE dE bEAUfoRt-En-AnJoU

Avec des conteurs amateurs et des élèves du Conservatoire d’Angers

De 1935 à 2020, les crises financières se suivent et se ressemblent. Découvrez les inspirations du spectacle sur l’enfer des marathons de danse dans les années 30, aux Etats-Unis…

 

UnE hIStoIRE dE LA CoMédIE popULAIRE

MERCREdI 18 MARS à 20h30
ESpACE CULtUREL dE LA MénItRé

Avec des élèves de la MFR de Gée – Beaufort-en-Anjou

De La Grande vadrouille au Goût des autres, rencontre avec des auteurs qui ont marqué l’histoire du cinéma français par la comédie.

 

KUbRICK, tARKoVSKI : LE CInéMA Et LA SCIEnCE-fICtIon

MARdI 28 AVRIL à 20h30
MAISon dU théâtRE à fontAInE-GUéRIn

La dernière lecture de la saison sera consacrée aux univers futuristes de deux maîtres du cinéma, Stanley Kubrick et Andrei Tarkovski.

 

Entrée libre / Informations : Service culturel de Beaufort-en-Anjou 02 41 79 36 12 –

Calendrier festival 2020

 

La maison du théâtre ouvre à 10h30 pour les spectacles de 11h, à 17h30 pour ceux de 18h et à 19h30 pour ceux de 20h30.

Date

11H14h3018h20h30

sa 15 août

Le Goût des autres

di 16 août

Man on the moon

lu 17 août

Stalker

ma 18 août

La Reine Le Goût des autres

me 19 août

2001 Man on the moon

je 20 août

La Reine Stalker

ve 21 août

20012001 > Angers Le Goût des autres

sa 22 août

La Reine On achèveMan on the moon

di 23 août

2001Man on the > Baugé Stalker

lu 24 août

La Reine Le Goût des autres

ma 25 août

2001On achève > Angers Man on the moon

me 26 août

La Reine Stalker

je 27 août

2001Stalker > Angers Le Goût des autres

ve 28 août

La Reine Man on the moon

sa 29 août

2001Le Goût > BeaufortOn achèveStalker

 

En partenariat avec le festival Premiers Plans, les films adaptés au festival sont projetés les 21, 23, 25, 27 et 29 août à 14h30 au cinéma Les 400 Coups à Angers, au Stella Cinéma à Baugé ou au Cinéma-Théâtre à Beaufort-en-Anjou.

le goût des autres / jaoui

 

D’après le film Le Goût des autres d’Agnès Jaoui, scénario de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui
ADAPTATION et MISE EN SCÈNE Emilien Diard-Detœuf
COLLABORATION ARTISTIQUE Léo Cohen-Paperman
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
RÉGIE GÉNÉRALE
Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain

DISTRIBUTION
Valentin BoraudPhilippe CanalesClovis Fouin, Joseph FourezFrédéric Jessua, Lazare Herson-Macarel, Morgane Nairaud, Claire Sermonne, et un chœur d’amateurs

 

synopsis

Un chef d’entreprise tombe amoureux de sa professeur d’anglais, laquelle est aussi et surtout actrice de théâtre. Elle est brillante, vit seule, et n’a pas un sou en poche. Lui est très riche, marié à une femme triste, et n’a aucune culture. Pour conquérir celle qui l’a fait pleurer pour la première fois de sa vie au théâtre, il va devoir surmonter la grande barrière qui les sépare : la différence de classe. C’est l’histoire des goûts des uns et des couleurs des autres.
Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, co-scénaristes, règlent quelques comptes avec la société française et ses contradictions. Les possédants sont incultes, les cultivés sont avares de leur savoir. Les artistes sont dépressifs, et les cadres s’ennuient à mourir. Bien malgré eux, tous attendent le grand choc, celui de la rencontre, sans cesse empêchée, de deux mondes qui ne demandent qu’à respirer un autre air. Le Goût des autres, c’est Georges Dandin qui sonne à la porte du cinéma français. C’est My fair lady transportée dans la province française par les disciples de Claude Sautet et d’Alain Resnais.

pourquoi adapter ce film au ntp ?

Le goût des autres, écrit à l’aube des années 2000, pose la question du lien social qui unit encore gens de la ville et gens de province, gens de culture et gens d’industrie. Au-delà du couple qui en est l’axe central, la galerie des petits personnages représente aussi une couche de la société qui a les difficultés de son époque, entre solitude affective et quotidien sans relief. Rétrospectivement, on peut sentir au-dessus d’eux l’ombre du siècle à venir. En 2000, on découvrait Britney Spears et Alizée chantait Lolita. Les futurs gilets jaunes étaient sans doute encore en études, peut-être déjà au travail. Le président s’appelait Chirac, et le World Trade Center était encore debout. Les crises majeures arrivaient au galop, futur krach boursier et climat déréglé, mais on regardait sceptiques ces points noirs grossir au loin. Et pourtant… Agnès Jaoui a su capter les signes d’une inquiétude fondamentale, et d’un repli sur soi, qui devait trouver bien des confirmations dans les vingt années à suivre. J’ai voulu faire revenir ces héros ordinaires d’un siècle qui n’avait pas encore commencé, aux germes de notre époque actuelle.
A l’occasion du festival consacré au cinéma, je voulais absolument adapter un film français, et faire honneur à la comédie. Depuis longtemps, le genre a acquis en France ses lettres de noblesse grâce à l’inventivité de ses dialoguistes, dont on peut penser qu’ils sont les héritiers – et ici, l’héritière ! – d’une longue tradition d’auteurs comiques au théâtre, de Molière à Feydeau, en passant par Marivaux. Jaoui et Bacri, ont le sens de la tournure lunaire, et le goût de la phrase qui tue. On peut être soufflé par l’âpreté avec laquelle ils décrivent le fossé qui sépare les classes sociales en France. Mais de leur film, on sort surtout amoureux de cette galerie de personnages inoubliables. Chef d’entreprise, garde du corps, serveuse, décoratrice, chauffeur, galeriste, actrice, c’est toute une faune sensible qu’ils ont réussi à faire tenir dans un film enlevé, insolent d’humour et de légèreté.

note du metteur en scène

Pour représenter l’effervescence de ces microcosmes qui se croisent, je vais faire du plateau Jean Vilar un lieu qui représente tous les lieux. Le défi de la mise en scène est que je dois autant montrer l’intimité d’une chambre que celle d’une voiture, passer d’un pavillon de zone périurbaine à une galerie d’art, d’un hangar d’entreprise à un théâtre municipal. Jaoui a l’air d’écrire en passant, personne ne s’attarde, les scènes s’enchaînent : je veux donc privilégier une grande mobilité des acteurs.
Je vais donc tout placer dans un décor unique, pour conserver la vivacité de l’écriture. Je vais faire du lieu du théâtre le coeur du film. Car si M. Castella tombe amoureux de Clara Devaux, c’est la puissance émotionnelle du théâtre qui le frappe en premier.
C’est dans l’espace mental du théâtre que va se dérouler toute la fiction. Castella, amoureux, est pris au piège. Tout doit pour lui se dérouler comme dans une machinerie qu’il tente, tant bien que mal, de contrôler. Si des apparences de réalisme subsisteront – une vraie voiture pour les scènes de route, le rideau d’un salon de mauvais goût, un lit pour les scènes d’intimité – ils ne seront là que comme témoins d’une réalité dont Castella veut désormais s’affranchir. De là, je prendrai la liberté de recomposer les scènes de théâtre, qui sont au nombre de trois dans le film original, pour donner cette impression que Castella a beau poursuivre Clara Devaux, c’est bien lui qui est poursuivi par le théâtre.

––

Agnès Jaoui, réalisatrice du Goût des autres

Agnès Jaoui, née en 1964 à Antony, est venue à la réalisation comme elle est venue à l’écriture : « pour ne plus dépendre du désir des autres » et pour maîtriser sa destinée d’actrice. Elle s’est formée à l’école des Amandiers, à Nanterre, sous la direction de Patrice Chéreau, mais elle refuse d’entrer dans la troupe. C’est en jouant au théâtre qu’elle rencontre Jean-Pierre Bacri. Très vite, ils commencent à écrire ensemble. D’abord du théâtre, puis en 1994, un premier scénario pour Alain Resnais, Smoking, no
smoking. Suivront Un air de famille et On connait la chanson. Récompensé par plusieurs César, le duo écrit Le Goût des autres, et Agnès Jaoui devient réalisatrice pour la première fois.

 

 

Festival 2020

XIIe Festival

Pour sa XIIe saison, le Nouveau Théâtre Populaire s’est lancé un nouveau défi. Il s’agit d’adapter sur scène six œuvres de cinéma, et de célébrer ainsi toute l’année l’autre grand art populaire de la représentation. 

Le cinéma aura été l’art populaire du XXe siècle. Né avec la révolution industrielle, enfant des machines et de la chimie, il a accompagné un siècle de développement économique et technique, mais aussi de tragédies ultimes, de catastrophes humaines irréparables. Comme le théâtre, il a eu pour mission de raconter le monde par la métaphore. Aujourd’hui qu’une forme de repli s’organise autour de la consommation de biens culturels qu’on regarde chez soi, nous avons voulu faire front commun avec le cinématographe pour redire l’importance de l’expérience esthétique partagée, de la communion des êtres pour affronter les grandes questions de ce monde. Le Nouveau Théâtre Populaire et le festival Premiers Plans s’associent tout au long de l’année : spectacles, lectures, rencontres, projections, cet été, les ombres vont danser sur le grand écran de la nuit étoilée !

L’équipe du NTP