Le Festival

dom juan /
moliere

 

15, 18, 21, 24, 27 AOÛT, 20H30

 

MISE EN SCÈNE Emilien Diard-Detœuf
SCENOGRAPHIE
Anne-Sophie Grac
LUMIÈRES 
Thomas Chrétien
COSTUMES 
Zoé Lenglare et Manon Naudet
SON 
Lucas Lelièvre assisté de Baudouin Rencurel
ACCESSOIRES 
Pierre Lebon
MAQUILLAGE ET COIFFURES 
Pauline Bry-Martin
RÉGIE GÉNÉRALE 
Thomas Chrétien et Marco Benigno assistés de Thomas Mousseau-Fernandez
ADMINISTRATION ET PRODUCTION 
Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté

DISTRIBUTION

Valentin Boraud : Sganarelle
Pauline Bolcatto : Elvire, Le spectre
Julien Campani : Le pauvre
Philippe Canales : M. Dimanche
Léo Cohen-Paperman : Ragotin
Clovis Fouin : Pierrot
Lazare Herson-Macarel : Don Juan
Frédéric Jessua : Don Louis
Morgane Nairaud : Charlotte
Antoine Philippot : La Statue du commandeur
Loïc Riewer : Don Carlos
Julien Romelard : Don Alonse
Claire Sermonne : Mathurine
Sacha Todorov : Gusman

 

Le seigneur Dom Juan, fortuné et libertin, a abandonné Done Elvire, qu’il avait pourtant sortie du couvent en lui promettant de l’épouser. Flanqué de son valet Sganarelle, il parcourt maintenant la Sicile pour assouvir son insatiable désir. Mais les deux hommes ne rencontrent que menaces et périls, jusqu’au danger mortel. En cinq actes d’une profusion théâtrale inouïe, Dom Juan raconte la marche d’un homme vers l’enfer, et réveille en nous une angoisse de fin des temps que nous avions cru éteindre avec quatre siècles de progrès sans limite. Mais l’enchevêtrement des crises que nous connaissons aujourd’hui réactivent les inquiétudes du XVIIe siècle sur le crépuscule de Dieu. Roi d’un monde où la jouissance est la reine, Dom Juan est pour ainsi dire l’enfant libéral primitif. Sa rage d’aimer est destructrice et son appétit de vivre fait s’effondrer la société sur elle-même. Qu’attend-il du ciel, lui qui l’a tant défié ? Dans un décor vide, sur un plateau nu, nous naviguerons entre farce et tragédie pour faire le portrait d’un homme affranchi de la morale mais esclave de son caprice.

Emilien Diard-Detœuf

Crédit photo : Thierry Cantalupo

 

Festival 2021

molière malgré lui /
boraud

 

18, 20, 22, 24, 26, 28 AOÛT 11H

AUSSI EN TOURNÉE DES BATTAGES 30, 31 JUILLET, 5, 6, 7 AOÛT
À PARTIR DE 6 ANS

 

ECRITURE ET MISE EN SCÈNE Valentin Boraud
COLLABORATION ARTISTIQUE
Sacha Todorov
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
RÉGIE GÉNÉRALE
Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION
Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté

DISTRIBUTION

Emilien Diard-Detœuf, Morgane Nairaud, Loïc Riewer

 

Molière est l’auteur de théâtre le plus célèbre de France. Son écriture traverse les siècles et ses mots ne cessent de résonner dans les théâtres. Mais que sait-on de la vie de cet acteur génialement drôle ? de cet écrivain moqueur des ridicules ? de ce meneur de troupe royalement populaire ? Visitons les coulisses de ses débuts dans la vie, de ses débuts dans le théâtre, de ses plus grands succès, de ses rares échecs, de ses amours controversés, de sa célébrité légendaire ; de cet homme qui, sur scène, a rencontré la mort malgré lui.

Valentin Boraud

 

Crédit photo : Thierry Cantalupo

 

Festival 2021

la farce de
maitre pathelin

 

17, 19, 21, 23, 25, 27 AOÛT, 11H

AUSSI EN TOURNÉE DES VENDANGES 3, 4, 5, 6 SEPTEMBRE
À PARTIR DE 6 ANS

 

ADAPTATION et MISE EN SCÈNE Antoine Philippot
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
RÉGIE GÉNÉRALE
Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION
Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté

DISTRIBUTION

Elsa Grzeszczak Guillemette, la juge

Frédéric Jessua Le drapier, le berger

Sacha Todorov Pathelin

 

Une farce, c’est-à-dire un moment de franche rigolade, et celle de maître Pathelin, autrement dit la première et la plus célèbre de toutes. Celle écrite par Villon lui-même peut-être, ou par Triboulet, le bouffon du Roi René d’Anjou et dont Rabelais récitait des pans entiers ; celle qui fit rire le petit Jean-Baptiste Poquelin quand il traversait le Pont Neuf en tenant la main de son grand-père pour aller au théâtre.

Une histoire d’embrouilles et de magouilles entre un avocat, un drapier, un berger, et un juge, chacun rivalisant de mauvais goût et de roublardise pour arriver à sa fin.

Si le rire est le propre de l’Homme, alors de quoi pouvaient bien rire les petits et les grands de cette époque ?

Venez le découvrir avec nous.

Antoine Philippot

 

Crédit photo : Thierry Cantalupo

 

Festival 2021

Les lectures

 

En 2020, les lectures porteront sur le cinéma, thème de la XIIe édition du festival ! Classique américain, film d’auteur français, science-fiction : le septième art s’écrit sous de multiples formes. Le cinéma ne fait pas d’ombre au théâtre, et c’est ce que nous vérifierons ensemble lors des quatre soirées organisées par les bibliothèques de L’Entente-Vallée et le Nouveau Théâtre Populaire.

 

L’IdIot, CLown REbELLE

MARdI 28 JAnVIER à 20h30
MédIAthèqUE LA bULLE à MAzé-MILon

A travers la figure d’Andy Kaufman, humoriste provocant du film Man on the moon, osez approcher ces idiots professionnelsqui prennent leur public aux tripes.

 

on AChèVE bIEn LES ChEVAUx : EntREz dAnS LA dAnSE

MARdI 11 féVRIER à 20h30
bIbLIothèqUE dE bEAUfoRt-En-AnJoU

Avec des conteurs amateurs et des élèves du Conservatoire d’Angers

De 1935 à 2020, les crises financières se suivent et se ressemblent. Découvrez les inspirations du spectacle sur l’enfer des marathons de danse dans les années 30, aux Etats-Unis…

 

UnE hIStoIRE dE LA CoMédIE popULAIRE

MERCREdI 18 MARS à 20h30
ESpACE CULtUREL dE LA MénItRé

Avec des élèves de la MFR de Gée – Beaufort-en-Anjou

De La Grande vadrouille au Goût des autres, rencontre avec des auteurs qui ont marqué l’histoire du cinéma français par la comédie.

 

KUbRICK, tARKoVSKI : LE CInéMA Et LA SCIEnCE-fICtIon

MARdI 28 AVRIL à 20h30
MAISon dU théâtRE à fontAInE-GUéRIn

La dernière lecture de la saison sera consacrée aux univers futuristes de deux maîtres du cinéma, Stanley Kubrick et Andrei Tarkovski.

 

Entrée libre / Informations : Service culturel de Beaufort-en-Anjou 02 41 79 36 12 –

Calendrier festival 2020

 

La maison du théâtre ouvre à 10h30 pour les spectacles de 11h, à 17h30 pour ceux de 18h et à 19h30 pour ceux de 20h30.

Date

11H14h3018h20h30

sa 15 août

Le Goût des autres

di 16 août

Man on the moon

lu 17 août

Stalker

ma 18 août

La Reine Le Goût des autres

me 19 août

2001 Man on the moon

je 20 août

La Reine Stalker

ve 21 août

20012001 > Angers Le Goût des autres

sa 22 août

La Reine On achèveMan on the moon

di 23 août

2001Man on the > Baugé Stalker

lu 24 août

La Reine Le Goût des autres

ma 25 août

2001On achève > Angers Man on the moon

me 26 août

La Reine Stalker

je 27 août

2001Stalker > Angers Le Goût des autres

ve 28 août

La Reine Man on the moon

sa 29 août

2001Le Goût > BeaufortOn achèveStalker

 

En partenariat avec le festival Premiers Plans, les films adaptés au festival sont projetés les 21, 23, 25, 27 et 29 août à 14h30 au cinéma Les 400 Coups à Angers, au Stella Cinéma à Baugé ou au Cinéma-Théâtre à Beaufort-en-Anjou.

le goût des autres / jaoui

 

D’après le film Le Goût des autres d’Agnès Jaoui, scénario de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui
ADAPTATION et MISE EN SCÈNE Emilien Diard-Detœuf
COLLABORATION ARTISTIQUE Léo Cohen-Paperman
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
RÉGIE GÉNÉRALE
Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain

DISTRIBUTION
Valentin BoraudPhilippe CanalesClovis Fouin, Joseph FourezFrédéric Jessua, Lazare Herson-Macarel, Morgane Nairaud, Claire Sermonne, et un chœur d’amateurs

 

synopsis

Un chef d’entreprise tombe amoureux de sa professeur d’anglais, laquelle est aussi et surtout actrice de théâtre. Elle est brillante, vit seule, et n’a pas un sou en poche. Lui est très riche, marié à une femme triste, et n’a aucune culture. Pour conquérir celle qui l’a fait pleurer pour la première fois de sa vie au théâtre, il va devoir surmonter la grande barrière qui les sépare : la différence de classe. C’est l’histoire des goûts des uns et des couleurs des autres.
Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, co-scénaristes, règlent quelques comptes avec la société française et ses contradictions. Les possédants sont incultes, les cultivés sont avares de leur savoir. Les artistes sont dépressifs, et les cadres s’ennuient à mourir. Bien malgré eux, tous attendent le grand choc, celui de la rencontre, sans cesse empêchée, de deux mondes qui ne demandent qu’à respirer un autre air. Le Goût des autres, c’est Georges Dandin qui sonne à la porte du cinéma français. C’est My fair lady transportée dans la province française par les disciples de Claude Sautet et d’Alain Resnais.

pourquoi adapter ce film au ntp ?

Le goût des autres, écrit à l’aube des années 2000, pose la question du lien social qui unit encore gens de la ville et gens de province, gens de culture et gens d’industrie. Au-delà du couple qui en est l’axe central, la galerie des petits personnages représente aussi une couche de la société qui a les difficultés de son époque, entre solitude affective et quotidien sans relief. Rétrospectivement, on peut sentir au-dessus d’eux l’ombre du siècle à venir. En 2000, on découvrait Britney Spears et Alizée chantait Lolita. Les futurs gilets jaunes étaient sans doute encore en études, peut-être déjà au travail. Le président s’appelait Chirac, et le World Trade Center était encore debout. Les crises majeures arrivaient au galop, futur krach boursier et climat déréglé, mais on regardait sceptiques ces points noirs grossir au loin. Et pourtant… Agnès Jaoui a su capter les signes d’une inquiétude fondamentale, et d’un repli sur soi, qui devait trouver bien des confirmations dans les vingt années à suivre. J’ai voulu faire revenir ces héros ordinaires d’un siècle qui n’avait pas encore commencé, aux germes de notre époque actuelle.
A l’occasion du festival consacré au cinéma, je voulais absolument adapter un film français, et faire honneur à la comédie. Depuis longtemps, le genre a acquis en France ses lettres de noblesse grâce à l’inventivité de ses dialoguistes, dont on peut penser qu’ils sont les héritiers – et ici, l’héritière ! – d’une longue tradition d’auteurs comiques au théâtre, de Molière à Feydeau, en passant par Marivaux. Jaoui et Bacri, ont le sens de la tournure lunaire, et le goût de la phrase qui tue. On peut être soufflé par l’âpreté avec laquelle ils décrivent le fossé qui sépare les classes sociales en France. Mais de leur film, on sort surtout amoureux de cette galerie de personnages inoubliables. Chef d’entreprise, garde du corps, serveuse, décoratrice, chauffeur, galeriste, actrice, c’est toute une faune sensible qu’ils ont réussi à faire tenir dans un film enlevé, insolent d’humour et de légèreté.

note du metteur en scène

Pour représenter l’effervescence de ces microcosmes qui se croisent, je vais faire du plateau Jean Vilar un lieu qui représente tous les lieux. Le défi de la mise en scène est que je dois autant montrer l’intimité d’une chambre que celle d’une voiture, passer d’un pavillon de zone périurbaine à une galerie d’art, d’un hangar d’entreprise à un théâtre municipal. Jaoui a l’air d’écrire en passant, personne ne s’attarde, les scènes s’enchaînent : je veux donc privilégier une grande mobilité des acteurs.
Je vais donc tout placer dans un décor unique, pour conserver la vivacité de l’écriture. Je vais faire du lieu du théâtre le coeur du film. Car si M. Castella tombe amoureux de Clara Devaux, c’est la puissance émotionnelle du théâtre qui le frappe en premier.
C’est dans l’espace mental du théâtre que va se dérouler toute la fiction. Castella, amoureux, est pris au piège. Tout doit pour lui se dérouler comme dans une machinerie qu’il tente, tant bien que mal, de contrôler. Si des apparences de réalisme subsisteront – une vraie voiture pour les scènes de route, le rideau d’un salon de mauvais goût, un lit pour les scènes d’intimité – ils ne seront là que comme témoins d’une réalité dont Castella veut désormais s’affranchir. De là, je prendrai la liberté de recomposer les scènes de théâtre, qui sont au nombre de trois dans le film original, pour donner cette impression que Castella a beau poursuivre Clara Devaux, c’est bien lui qui est poursuivi par le théâtre.

––

Agnès Jaoui, réalisatrice du Goût des autres

Agnès Jaoui, née en 1964 à Antony, est venue à la réalisation comme elle est venue à l’écriture : « pour ne plus dépendre du désir des autres » et pour maîtriser sa destinée d’actrice. Elle s’est formée à l’école des Amandiers, à Nanterre, sous la direction de Patrice Chéreau, mais elle refuse d’entrer dans la troupe. C’est en jouant au théâtre qu’elle rencontre Jean-Pierre Bacri. Très vite, ils commencent à écrire ensemble. D’abord du théâtre, puis en 1994, un premier scénario pour Alain Resnais, Smoking, no
smoking. Suivront Un air de famille et On connait la chanson. Récompensé par plusieurs César, le duo écrit Le Goût des autres, et Agnès Jaoui devient réalisatrice pour la première fois.

 

 

Festival 2020

XIIe Festival

Pour sa XIIe saison, le Nouveau Théâtre Populaire s’est lancé un nouveau défi. Il s’agit d’adapter sur scène six œuvres de cinéma, et de célébrer ainsi toute l’année l’autre grand art populaire de la représentation. 

Le cinéma aura été l’art populaire du XXe siècle. Né avec la révolution industrielle, enfant des machines et de la chimie, il a accompagné un siècle de développement économique et technique, mais aussi de tragédies ultimes, de catastrophes humaines irréparables. Comme le théâtre, il a eu pour mission de raconter le monde par la métaphore. Aujourd’hui qu’une forme de repli s’organise autour de la consommation de biens culturels qu’on regarde chez soi, nous avons voulu faire front commun avec le cinématographe pour redire l’importance de l’expérience esthétique partagée, de la communion des êtres pour affronter les grandes questions de ce monde. Le Nouveau Théâtre Populaire et le festival Premiers Plans s’associent tout au long de l’année : spectacles, lectures, rencontres, projections, cet été, les ombres vont danser sur le grand écran de la nuit étoilée !

L’équipe du NTP

2001, l’odyssée de l’espace / kubrick

16, 18, 20, 22, 24 et 26 août à 11h

D’après le film 2001, l’odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick, et le roman d’Arthur C. Clarke
ADAPTATION et MISE EN SCÈNE Frédéric Jessua
COSTUMES Manon Naudet
CREATION SONORE Baudouin Rencurel
RÉGIE GÉNÉRALE
 Thomas Chrétien et Marco Benigno
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Hugo Réauté

DISTRIBUTION
Pauline Bolcatto, Baptiste Chabauty, Anthony Courret, Morgane Nairaud

 

synopsis

De l’aube de l’humanité à nos jours, de la préhistoire à la conquête de l’espace, le destin de l’homme semble lié à celui d’une mystérieuse pierre noire. Qui est-elle? Pourquoi nous suit-elle à travers les âges ? Dans ce spectacle, où l’on pourra côtoyer hommes primitifs tentant de survivre et astronautes à la merci d’un ordinateur désobéissant, nous pourrons découvrir, enfin (!), si nous sommes seuls dans l’univers et quel est l’avenir de l’humanité. Une aventure extraordinaire, une odyssée pour tous, où les petits pourront peut-être en apprendre aux grands…

note de mise en scène

La première fois que j’ai vu 2001, je crois que je n’ai rien compris, j’avais 8 ans ; la seconde fois, j’ai su que je n’avais rien compris, j’en avais 15 ; la troisième, j’ai compris que je n’y comprendrai jamais rien, j’en avais 20 ; et depuis (à raison d’une projection tous les 5 ans), j’ai fini par comprendre qu’il ne fallait pas chercher à comprendre, qu’il valait mieux se laisser faire un peu, que c’était comme dans la vie, que tout était donné, qu’on en faisait ce qu’on voulait, comme on pouvait, en s’émerveillant… le plus possible.

J’ai découvert ce film jeune, j’ai grandi avec lui ; ça été le point de départ, je crois, de mon aventure avec le cinéma. Il m’a semblé naturel, faisant du théâtre, de le faire se confronter à la scène, peut-être pour mettre à jour les antagonismes avec lesquels nous vivons aujourd’hui : la connexion possible entre le futur et le passé, la cohabitation forcée entre la technologie et l’humain, la présence de l’espace infiniment grand et dérisoire qui nous entoure et celle de nos vies infiniment à la fois petites et importantes, les instincts animaux et « machinaux » dont nous ne savons pas quoi faire, l’intrication de l’amour et de la violence.

Frédéric Jessua

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L’Auteur du roman : Arthur c. Clarke

Arthur C. Clarke (1917-2008) est un écrivain de science-fiction, écrivain scientifique, futurologue, présentateur télé, explorateur sous-marin et inventeur britannique. Il fait partie, avec Isaac Asimov et Robert A. Heinlein, des « Trois Grands » (Big Three) auteurs de science-fiction de langue anglaise.

Stanley Kubrick, réalisateur de 2001, l’odyssée de l’espace

Stanley Kubrick (1928-1999) est un réalisateur américain. Ses treize longs métrages en quarante-six ans de carrière l’imposent comme l’un des cinéastes majeurs du XXe siècle (on citera Les Sentiers de la Gloire, Lolita, Docteur Folamour, Orange Mécanique, Barry Lindon, Shining, Full Metal Jacket, Eyes Wide Shut).

 


Crédit photo : Thierry Cantalupo

 

Festival 2022

la reine des neiges

17, 19, 21, 23, 25, 27 août à 11h

En tournée des battages les 21, 22, 23, 24 et 30 juillet

(détail ici)

D’après le conte d’Andersen
ADAPTATION, MISE EN SCÈNE ET SCÉNOGRAPHIE Thomas Chrétien
COSTUMES Zoé Lenglare
CRÉATION SONORE Baudouin Rencurel
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Hugo Réauté

DISTRIBUTION
Valentin Boraud, Elsa Grzeszczak, Claire Sermonne

 

synopsis

Key, un jeune garçon innocent, reçoit dans le cœur et dans l’œil deux éclats d’un miroir ensorcelé. Il change alors de comportement, devient dur et indifférent, au point de dénigrer sa petite amie Gerda.
Jusqu’au jour où il disparaît, emporté dans le grand nord par la Reine des Neiges. Gerda décide alors d’aller le chercher jusqu’au château où il est retenu. Dans sa quête, elle rencontre de nombreux personnages, dont la petite fille des brigands, des corneilles qui parlent et une magicienne avec un jardin fantastique.
Après un combat final héroïque contre une armée de flocons de neige, Gerda retrouve Key. Ses larmes de joie, chaudes et pleines d’amour, font dégeler le cœur du jeune garçon et emportent avec elles les éclats du miroir maléfique. Ainsi libéré, délivré de tout sortilège, Key peut rentrer chez lui avec Gerda « dans un délicieux printemps verdoyant et fleuri ».

pourquoi cette pièce au nouveau théâtre populaire ?

Depuis le film de Disney sorti en 2013, La Reine des Neiges est sans doute une des héroïnes les plus populaires auprès des enfants. Raconter son histoire sur la scène du Nouveau Théâtre Populaire, dans le cadre d’une programmation autour du cinéma, me semble donc tout à fait pertinent.
Mais de quelle histoire parle-t-on ? L’immense succès cinématographique et commercial de Disney a totalement éclipsé le conte original. Ecrit en 1844 par le célèbre auteur danois Hans Christian Andersen, ce récit fantastique est en passe d’être oublié, remplacé dans l’imaginaire collectif par la très libre adaptation américaine.
C’est ce conte méconnu que je souhaite présenter aux enfants et à leurs parents afin qu’ils (re)découvrent la véritable histoire d’Andersen : histoire d’un jeune garçon qui, touché par une terrible malédiction, a perdu son âme d’enfant ; histoire d’une jeune fille qui, triomphant de tout les obstacles et de tout les dangers, va libérer son ami ensorcelé ; histoire, où l’amour et le courage, l’innocence et la foi, permettent à deux enfants de grandir.
Il me tient à cœur de raconter cette histoire : d’abord parce qu’elle parle magnifiquement d’un changement de comportement inexpliqué, en l’occurrence celui d’un petit garçon au passage de l’adolescence ; ensuite parce qu’elle met en scène une héroïne courageuse et déterminée, ce qui n’est pas courant dans les contes pour enfants ; enfin parce que c’est un voyage lumineux et plein d’espoir où l’amour, l’amitié, la générosité et le courage triomphent de tout les obstacles.

note du metteur en scène

Ma volonté première sera donc de suivre le récit original. Sous-titré « conte en sept histoires » par Andersen, le périple de Gerda jusqu’au palais de la Reine des Neiges est une succession d’épisodes à travers un monde fantastique et dangereux. C’est un long voyage entrecoupé de rencontres qui vont chacune aider l’héroïne dans sa progression.
Le spectacle suivra cet enchainement de séquences, alternant « scènes de voyage », visuelles et musicales, et « scènes de récit », jouées et dialoguées.
J’aimerais profiter des « scènes de voyage » intercalées entre les différentes étapes des aventures de Gerda, pour faire intervenir Key depuis sa prison de glace.

A la différence du conte, j’aimerai donner beaucoup plus de place au jeune garçon. Il sera donc toujours présent, soit joué par un acteur, soit représenté par une voix enregistrée ou un visage sur un écran de télévision. Avec l’idée que la technique, image et son, symbolise le monde froid et désincarné de la Reine des Neiges.
A l’inverse, dans les « scènes de récit » consacrées aux aventures de Gerda, j’aimerai rester dans une forme simple, un théâtre relativement pauvre fait d’accessoires et de bouts de ficelles, qui ne cache pas ses artifices, et se fait avec la complicité et l’imagination des spectateurs : les coulisses seront à vu sur le plateau, les acteurs passeront d’un personnage à l’autre grâce à quelques éléments de costumes, et les lieux traversés seront évoqués par de simples accessoires.
Nous suivrons ainsi les parcours de Gerda et de Key en parallèle, dans une succession de séquences, entre récit d’aventure et voyage intérieur, entre la liberté folle d’un théâtre artisanal affirmé et la rigueur formelle d’éléments techniques froids et figés.

Thomas Chrétien

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Andersen

Hans Christian Andersen, romancier, conteur et poète danois, est né en avril 1805 d’une famille modeste d’Odense. Dès 1832, lors de ses premiers voyages à travers l’Europe, il commence la rédaction des contes qui feront sa renommé, parmi lesquelles on peut citer La Petite sirène, Le Vilain petit canard, La Petite fille aux allumettes, ou encore La Reine des neiges. Ils seront publiés jusqu’à sa mort, en août 1875.

 

 

Festival 2022

Man on the moon / forman

 

D’après les films Man on the moon de Milos Forman, et Jim et Andy, de Jim Smith
ADAPTATION et MISE EN SCÈNE Elsa Grzeszczak
COLLABORATION ARTISTIQUE Christophe Rouger
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
RÉGIE GÉNÉRALE
Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain

DISTRIBUTION
Pauline Bolcatto, Baptiste Chabauty, Clovis Fouin, Julien Romelard

 

synopsis

Il s’agit d’un biopic sur la vie d’Andy Kauffman. Humoriste très populaire aux Etats-Unis, il connut une fulgurante carrière de 1975 jusqu’à l’année de sa mort en 1984. Il biaisait un humour « mainstream » diffusé par les sitcoms qui commençaient alors à faire leurs apparitions à la télévision américaine. On lui proposa d’ailleurs de jouer dans un sitcom intitulé Taxi, ce qu’il accepta et qui le fit connaitre du grand public. Durant sa carrière solo, il va créer un autre personnage nommé Tony Clifton, chanteur de piano-bar outrancier, qui faisait les premières parties des show d’Andy Kauffman. Une sorte de parangon de « l’anti-spectacle », braillard, vociférant les pires insanités au public. Andy Kauffman devient en quelque sorte son propre saboteur.

pourquoi cette pièce au ntp ?

Ce film parle de la frontière poreuse et insaisissable entre la réalité, le jeu et le spectacle, tout en dessinant avec une extrême lucidité une anatomie de la société du spectacle. Je ne peux pas espérer mieux qu’une troupe d’acteurs, celle du NTP, qui se côtoient depuis longtemps pour traiter du rapport nébuleux au jeu et aux institutions artistiques. Ce projet interroge la notion de scandale. Qu’est ce qui fait encore scandale en art ? Il nous faudra travailler en confiance, en plongeant sans frilosité dans nos troubles, nos corsages moraux, et nos exaltations. Pour pouvoir prendre des risques à la mesure de ceux pris par Andy Kauffman. Monstre irrécupérable qui endosse la figure du marginal malgré lui, il nous oblige à jeter un regard de biais sur l’industrie du spectacle et plus largement sur notre rapports aux normes.
Cet être en « question » devient, par la mise en déroute des croyances, un grand penseur, anarchiste des styles. J’aimerais que ce spectacle soit comme un cri qui appellerait à « exister », étymologiquement parlant, ex-eo: « sortir de soi ». C’est peut être en cherchant « à sortir de soi » qu’on trouve la Joie, au sens religieux du terme. Je souhaiterais travailler sur la dimension spirituelle et transcendentale qu’Andy Kaufman entretenait avec son art et par conséquent avec la manière de mener sa vie.

note du metteur en scène

J’aimerais coupler l’adaptation de ce film avec des scènes du documentaire, qui s’intitule Jim and Andy, qui a été tourné lors du tournage du film. L’imbrication de ces deux films prend tout son sens dans la mise en perspective de deux temporalités concomitantes, celle du tournage et celle du « hors-tournage ». Jim Carrey, qui interprète Andy Kauffman ne sort pas de son rôle, et en miroir, dans la fiction cinématographique: Andy jouant Tony Clifton. Je souhaiterais, pour pousser plus loin cette idée, travailler avec les acteurs sur une écriture de plateau quant à leurs rapports intimes et individuels au jeu. Ce que je trouve magnifique dans ce film, c’est la non-séparation de ce que l’on segmente, cloi-sonne, mortifie d’ordinaire.

J’aimerais que l’acteur qui joue Jim Carrey, soit là avant, et même pourquoi pas durant d’autres moments pendant d’autres soirées du festival (au bar durant un autre spectacle…), pour pousser plus loin l’irrévérence et la sortie de cadre.

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Milos Forman, réalisateur de Man on the moon

Enfant de la guerre, Milos Forman perd ses parents, déportés à Auschwitz; il est alors élevé avec ses frères par le reste de sa famille. Il réalise son premier long métrage en 1963, L’As de pique. En 1967, sa satire provocatrice Au feu les pompiers ! lui vaut les foudres de la censure dans son pays. Suite au Printemps de Prague, Milos Forman quitte l’Europe pour les Etats-Unis.
Il réalise d’abord une comédie sociale, Taking Off (1971), puis change totalement de registre en 1975 avec Vol au-dessus d’un nid de coucou. En 1979, il se voit confier l’adaptation d’un grand succès de la scène musicale à Broadway : Hair, film culte de toute une génération.
En 1985, il obtient à nouveau l’Oscar du Meilleur réalisateur pour Amadeus. Quatre ans plus tard, il réalise Valmont, adaptation des Liaisons dangereuses de Choderlos De Laclos. Depuis Amadeus, il semble avoir pris goût aux biographies en réalisant Larry Flynt (1996) et Man on the Moon (1999), inspiré de la vie du comique américain Andy Kaufman. Avec Les Fantômes de Goya, il retrouve à nouveau l’univers onirique et les costumes du XVIIIe siècle. Il meurt le 13 avril 2018 aux Etats-Unis.

 

 

Festival 2020