Le Festival

MACBETH / Shakespeare

13, 16, 19 et 22 août à 20h30 et 25 à 20h

MISE EN SCÈNE Léo Cohen-Paperman

RÉGIE Emilien Diard-Detœuf
DÉCOR COMMUN Antoine Philippot

ADMINISTRATION, COMMUNICATION, INTENDANCE Lola Lucas , Frédéric Jessua

DISTRIBUTION
Frédéric Jessua : Duncan, roi d’Ecosse et Seton
Julien Campani : Malcolm, fils ainé de Duncan
Sacha Todorov : Donalbain, fils cadet de Duncanet un Messager
Antoine Philippot : Macbeth, général
Valentin Boraud : Banquo, général et le jeune Siward
Clovis Fouin : Macduff et le Capitaine
Claire Sermonne : Lady Macduff
Pauline Bolcatto : Lady Macbeth
Sophie Guibard : La femme étrange
Morgane Nairaud : Un Meurtrier
Lazare Herson-Macarel : Un Meurtrier et le Médecin
Julien Romelard : Lennox, jeune seigneur écossais

Les enfants :
Louis Delaunay – Fléance, fils de Banquo
Mathis Gachet – Le fils Macduff

Durée : 1h50

Le royaume d’Ecosse, grâce au général Macbeth, vient de remporter une série de batailles décisives contre les traîtres à la couronne. Grisé par ses succès militaires, fasciné par la mystérieuse prophétie des sorcières et poussé par sa femme, Macbeth va donner libre cours à sa colère et à son ambition…

Macbeth, c’est l’histoire de celui qui, croyant connaître l’avenir, va tout détruire : sa famille d’élection (il va tuer son roi et son plus fidèle ami), sa patrie (il va régner en tyran sur l’Ecosse) et son bonheur conjugal (sa femme, dévorée par la culpabilité, va se suicider). Jamais le théâtre n’avait accouché d’un homme qui représentât le Mal aussi absolument que Macbeth.

C’est donc une histoire du Mal qu’il nous faut raconter. La force de la pièce réside, à mon sens,dans le renversement de la figure de Macbeth : au début de la pièce, il est le sauveur de sa patrie ; à la fin, il en est le bourreau. Nous ferons donc du « héros » Macbeth un homme sympathique et naïf en racontant au début du spectacle son passé : sa solitude, ses succès, la rencontre avec Lady Macbeth, la mort de leur enfant. Je voudrais que le spectateur demande : comment a-t-il pu en arriver là ? Macbeth, c’est vous, c’est moi. Le mal ne s’explique pas, c’est une possibilité.

A la fin de la pièce, le peuple ouvre une nouvelle ère. En montrant ces femmes et ces hommes découvrir un monde en ruine, j’ai voulu, à mon humble mesure, parler de ma génération et de ses inquiétudes. Héritiers d’un monde qui chancelle, plongés dans un océan de doutes, notre espérance ose à peine dire son nom.

Léo Cohen-Paperman

tailleur pour dames / Feydeau

Les 15, 18, 21 et 24 août à 20h30

MISE EN SCÈNE, DÉCORS ET LUMIÈRES Frédéric Jessua

COLLABORATION ARTISTIQUE Sophie Guibard
EXTRAIT MUSICAL Timber Timbre « Lay Down in Tall Grass »

ADMINISTRATION, COMMUNICATION, INTENDANCE Lola Lucas

DISTRIBUTION
Lazare Herson-Macarel : Moulineaux
Emilien Diard-Detœuf : Bassinet
Joseph Fourez : Aubin
Morgane Nairaud : Suzanne
Julien Campani : Madame Aigreville
Claire Sermonne : Yvonne
Julien Romelard : Etienne
Valentin Boraud : Madame d’Herblay
Pauline Bolcatto : Rosa
Sophie Guibard : Pomponnette
Kiki : un chien

Durée : 1h25
Comédie en 3 actes, représentée pour la première fois au Théâtre de la Renaissance à Paris le 17 décembre 1886.

Pour cacher un début de liaison, le docteur Moulineaux se lance dans une cascade de mensonges, de pirouettes et de dissimulations face à sa femme, sa belle-mère, le mari de sa maîtresse, l’amante de celui-ci qui fut jadis celle de Moulineaux…

Composée par l’auteur à l’âge de 24 ans, Tailleur pour Dames est sa première pièce en trois actes et son premier triomphe. Mettre en scène les tribulations de ce médecin, menteur comme un arracheur de dents, oblige les acteurs et le metteur en scène à se plier à une rigueur sans jamais oublier la fantaisie. Je me suis attelé à respecter la mécanique textuelle et scénique imposée par Feydeau et à travailler sur ce jeu que je qualifie de « concret » consistant à éprouver (sans distance bien sûr) toutes les situations aussi rocambolesques qu’elles puissent être. De ce travail minutieux et fougueux surgira, le rire, la folie et bien sûr, nous l’espérons tous, un savoureux moment de théâtre…

Frédéric Jessua

L’auteur – Georges Feydeau (1862-1921) :

Fils naturel de mère polonaise, Georges Feydeau est né à Paris. Il connaît le succès avec ses comédies folles à la mécanique impeccable. Il décède à 59 ans, après avoir sombré dans la folie des suites d’une syphilis. Tailleur pour dames (1886) ; Chat en poche (1888) ; Monsieur chasse ! (1892) ; Un fil à la patte (1894) ; L’Hôtel du libre échange (1894) ; Le Dindon (1896) ; La Dame de chez Maxims (1899) ; La Main passe (1904) ; La Puce à l’oreille (1907) ; Occupe-toi d’Amélie (1908) ; On purge bébé (1910) ; Hortense a dit : « Je m’en fous! » (1916).

RUY BLAS / VICTOR HUGO

Les 14, 17, 20 et 23 août à 20h30 et le 25 à 21h45

MISE EN SCÈNE Sacha Todorov
ASSISTANAT A LA MISE EN SCÈNE Julien Romelard

ADMINISTRATION, COMMUNICATION, INTENDANCE Frédéric Jessua , Lola Lucas

DISTRIBUTION
Pauline Bolcatto : Lavandière, page, Covadenga, Alcade
Valentin Boraud : Alguazil, huissier, Camporeal, muet, duègne
Léo Cohen-Paperman : Alguazil, marquis de Sant-Cruz, duègne, Montazgo, muet
Emilien Diard-Detœuf : Don Salluste
Clovis Fouin : Alguazil, marquis del Basto, duchesse d’Albuquerque, don Manuel Arias, laquais
Joseph Fourez : Ruy Blas
Sophie Guibard : Comte d’Albe, Casilda, Priego, page, alguazil
Lazare Herson-Macarel : Don César
Morgane Nairaud : Doña Maria de Neubourg
Antoine Philippot : Gudiel, Guritan, Ubilla

Durée : 2h05

L’histoire est devenue mythique : un serviteur, Ruy Blas, est amoureux de la reine. Quand son maître Salluste le déguise en ministre et le charge de séduire cette femme, Ruy Blas ne soupçonne pas le plan infernal dont il fait partie ; mais Salluste ne soupçonne pas le ministre qu’il vient de créer.

Courtisans qui se servent du pouvoir à des fins personnelles, société malade d’être dominée par un groupe sans morale, monde où la naissance a plus d’importance que le mérite : l’évidente charge politique que porte Ruy Blas justifierait à elle seule de continuer à jouer la pièce aujourd’hui. Mais sa dimension politique va au-delà de cette simple dénonciation : c’est un acte de don au public. Offrir « Tout à tous », telle était la devise d’Hugo ; transformer toutes les choses en poème pour mieux pouvoir les partager, parce que le poème réalise ce miracle de nous faire voir le monde où nous sommes plongés. C’est la seule véritable richesse, celle que les laquais possèdent autant que les rois, celle qui ne s’épuise pas de se partager : cet enrichissement de la vision du monde, cette musique de mots qui transfigure le réel, cette libération de l’angoisse grâce à sa reconnaissance.
C’était, plus particulièrement, le but qu’il assignait à son théâtre, en ce que le théâtre est le lieu du partage et du rassemblement ; c’est, pour les mêmes raisons, l’ambition du Nouveau Théâtre Populaire. En l’occurrence, que veut-on offrir ? Une fable politique, donc ; mais aussi une histoire d’amour ; plus encore un drame existentiel, qui met en lumière le hasard d’être tel homme ou tel autre.
Et pour donner en partage ce poème qui d’un même mouvement affirme et démontre que la seule richesse est celle de l’âme, on ne saurait rêver meilleur endroit que ce plateau de bois…

Sacha Todorov

L’auteur – Victor Hugo (1802-1885)

Né d’une mère royaliste et d’un père républicain, Hugo fut d’abord poète de cour ; mais il devient le chef de file de l’école romantique. (Cromwell, 1827), et l’engagement politique croissant de son œuvre (Le Dernier jour d’un condamné, 1829) est vu d’un mauvais œil, cependant que l’audace de son théâtre lui vaut les foudres de la censure (interdiction de Marion de Lorme en 1829). La bataille d’Hernani accompagne la révolution de 1830, et inaugure l’ère du théâtre romantique : Lucrèce Borgia (1833), Angelo (1835), Ruy Blas (1838).
Encore proche des cercles de pouvoir sous la monarchie de Juillet — académicien en 1841, pair de France en 1845 —, son intransigeance croissante le rend gênant : au coup d’État de 1851, il est exilé. Son exil durera vingt ans : c’est alors qu’il écrit ses plus grandes œuvres, Les Châtiments (1853), Les Contemplations (1856), La Légende des siècles (1859), Les Misérables (1862). Il ne revient en France qu’à la chute de l’Empire en 1870 ; là, par son engagement (élu sénateur en 1876) comme par son œuvre — L’Année terrible (1872), Quatrevingt–treize (1874), il continue jusqu’à sa mort à se consacrer à ses combats.

ode maritime / Pessoa

Les 15 et 18 août à 16h

CONCEPTION ET JEU Valentin Boraud
ACCOMPAGNEMENT HAUTBOIS BAROQUE Neven Lesage

ADMINISTRATION, COMMUNICATION, INTENDANCE Lola Lucas, Frédéric Jessua

Seul, sur un quai désert, un homme se trouve face à l’immensité maritime. Bouleversé par la grandeur de ce spectacle, il plonge alors dans la plus profonde intimité de son être et laisse déborder son imagination.

A partir de cette simple situation, Alvaro de Campos (Ingénieur, hétéronyme de Fernando Pessoa créé en 1914) entraine le lecteur dans un long poème où l’imagination de cet être traverse les plus belles représentations de l’océan, comme les plus angoissantes.

Mon envie est simple : transformer le texte en parole et le lecteur en spectateur. Le but est de faire partager, grâce à un corps et un instrument de musique une sensation, une image poétique, une représentation de l’œuvre de Pessoa. Pour cela, nul besoin de décor, de salle de théâtre, d’éclairage étudié ; seulement un acteur et un musicien, vêtus de noir. Parfois ils confrontent leur art, parfois ils les assemblent. L’acteur devient alors le seul porte-parole de l’oeuvre, la musique sa muse.

Valentin Boraud

L’auteur – Fernando Pessoa (1888-1935)

Il est l’écrivain, théoricien littéraire, critique, polémiste et poète le plus important de son époque au Portugal. Après avoir débuté sa carrière en tant que dramaturge shakespearien, il invente le sensationnisme (inspiré par Cesario Verde) et devient vite célèbre grâce à son procédé d’écriture: l’Hétéronymie. Toute sa vie, il s’amuse à écrire de cette manière en inventant des personnages auteurs de caractères très différents dont les plus célèbres sont Alberto Caeiro, Ricardo réis, Alvaro de Campos et Bernardo Soares.

Une histoire de Paradis / Singer

Les 17, 19, 21, 23 et 25 août à 11h

TEXTE Isaac Bashevis Singer
MISE EN SCÈNE ET ADAPTATION Clovis Fouin
COLLABORATION ARTISTIQUE
Claire Sermonne

RÉGIE Pauline Bolcatto
DÉCOR COMMUN Antoine Philippot

ADMINISTRATION, COMMUNICATION, INTENDANCE Lola Lucas, Frédéric Jessua

DISTRIBUTION
Julien Campani : La Servante, Le Père Kaddish
Emilien Diard-Detœuf  : Atzel
Clovis Fouin : Le narrateur, le médecin
Claire Sermonne: Aksah, Un médecin

Durée : 45 minutes

Depuis l’enfance, on décrit au jeune Atzel le paradis comme le seul lieu qui en vaut la peine, si bien qu’Atzel délaisse le monde et se fait passer pour mort aux yeux de tous. Le médecin de famille use d’un stratagème pour lui faire croire qu’il est au Paradis… Le spectateur entre alors au cœur d’un merveilleux simulacre, celui du paradis fantasmé, où il n’y plus ni temps qui passe, ni danger. C’est un lieu où les premiers rêves se heurtent au monde avec douceur, humour et émerveillement.

Le spectacle tel que je le conçois prendra une forme légère et pluridisciplinaire dans laquelle se mêlera, théâtre danse et chant. L’idée est d’inventer ou du moins de restituer à destination d’un jeune public, un conte métaphysique drolatique, jouant avec les conventions de la comédie musicale. La légèreté sera la matrice du travail, recherchant par celle-ci, une liberté d’action et de mouvement. Par cet espace de disponibilité artistique que nous construisons, la virtuosité de l’acteur et son inventivité seront des facteurs essentiels au spectacle. Ainsi les acteurs interpréteront plusieurs personnages, et changeront les décors à vue, dans un soucis de mettre à nu le théâtre et donc paradoxalement de renforcer sa théâtralité.

Clovis Fouin

L’auteur – Isaac Bashevis Singer (1902-1991)

Né de père rabbin et de mère fille de rabbin, Isaac Bashevis Singer est croyant mais sceptique. Il découvre la littérature grâce à son frère et débute à Varsovie en tant que correcteur, journaliste et traducteur de Thomas Mannet Stefan Zweig. Dès 1925, il écrit ses premières nouvelles et en 1933 paraît son premier roman La Corne du bélier. Il émigra aux Etats-Unis en 1935, promettant à sa femme et à leur fils de cinq ans de les faire venir, mais il épouse à New York une autre femme et devient citoyen américain. Son œuvre, écrite en yiddish, fait revivre la Pologne de son enfance sur le rythme des conteurs traditionnels dans un style dépouillé et visionnaire. Elle est peuplée de personnages et de sujets tour à tour pittoresques, sensuels et pathétiques en abordant les thèmes chers au peuple juif et à son histoire. Il a reçu le Prix Nobel de littérature en 1978.

Le 3 août dernier, Armelle Héliot consacrait un article au sujet de Lazare Herson-Macarel sur son blog « Le grand théâtre du monde« , où il était bien évidemment question, entre autres, du NTP:

« Elève au Conservatoire, il fait du théâtre depuis des années. Il écrit, joue, met en scène et a créé il y a deux ans le Festival du Nouveau Théâtre Populaire, le NTP. Suivons-le !

….

non content d’écrire, de jouer, de mener sa petite troupe, Lazare Herson-Macarel a créé un festival. Chez sa grand-mère…à Fontaine-Guérin dans le Maine-et-Loire… C’est aussi simple que cela. Il en parle avec volubilité et cette merveilleuse énergie sans agressivité aucune qu’il met en toute chose.

Ce festival se tient du 1er au 12 août. Est bien sûr embarqué dans l’aventure Léo Cohen-Paperman avec qui il a beaucoup entrepris, travaillé. « Nous avons décidé cela par lassitude d’Avignon » confie-t-il et « dans ce village de huit cents âmes, nous montons des classiques, nous sommes une troupe de quinze actrices et acteurs, entre 20 et 26 ans, nous avons l’âge des rôles… »

On irait bien y faire un tour…et applaudir la Compagnie de jeunesse aimable dans La Mort de Danton (Lazare Herson-Macarel joue Saint-Just); Tailleur pour dames (il joue le rôle-titre) ou encore Le Cid de Corneille.

Ils ont monté Le Misanthrope, Roméo et Juliette, Le Songe d’une nuit d’été,….Le public ? Deux cents personnes qui payent 5 euros. Et le soutien de la communanuté de communes, elles sont sept autour de Fontaine-Guérin…

Cela leur fait un public, un public diversifié…et de belles espérances pour tous ! »

Pour lire l’article complet, c’est ici!

De l’audace, de l’audace et encore de l’audace !

Le Nouveau Théâtre Populaire revient pour la troisième année à Fontaine-Guérin. Politiques, poétiques ou drolatiques, les spectacles de l’édition 2011 invitent à un grand banquet de théâtre. Au plaisir de vous retrouver !

LA MORT DE DANTON / BUCHNER
Les 1er, 4, 7 et 10 août à 21h et le 12 à 21h45 [création]
DRAME HISTORIQUE
Paris, 1794. Faute de pouvoir répondre aux aspirations du peuple, les dirigeants révolutionnaires sont pris dans l’engrenage de la Terreur. Danton et ses amis, piégés par Robespierre et le Comité de Salut Public, sont accusés de trahison. A vingt-deux ans, Georg Büchner saisit le tremblement des hommes face à l’Histoire.

TAILLEUR POUR DAMES / FEYDEAU
Les 2, 5, 8 et 11 août à 21h et le 12 à 20h [création]
VAUDEVILLE
Pour cacher un début de liaison, le docteur Moulineaux se lance dans une cascade de mensonges, de pirouettes et de dissimulations face à sa femme, sa belle-mère, le mari de sa maîtresse, l’amante de celui-ci qui fut jadis celle de Moulineaux… Farces, quiproquos, suspens et drame sont au rendez-vous.

LE CID / CORNEILLE
Les 3, 6 et 9 août à 21h [nouvelle version]
TRAGI-COMÉDIE
Offensé par son rival Don Gormas, Don Diègue ordonne à son fils Rodrigue de le venger. Mais Rodrigue doit sacrifier pour cela l’amour qui l’unit à Chimène, la fille de Don Gormas. Un conflit s’engage, douloureux et optimiste, entre les lois de l’honneur et celles de l’amour.

LE PETIT POUCET / PERRAULT
Les 4, 6, 8, 10 et 12 août à 11h [création]
MINI-MÉLODRAME
Quand vient la famine, le bûcheron et sa femme abandonnent leurs sept fils dans la forêt : pour sauver ses frères, le petit Poucet devra plonger au coeur du cauchemar. Le conte de Perrault est un chemin
magique pour pénétrer au coeur de nos frayeurs – et les apprivoiser par le rire.

CONTES DE LA RUE BROCA / GRIPARI
Les 5, 7, 9 et 11 août à 11h [lectures]
Venez nous rejoindre dans l’herbe, à l’ombre d’un arbre, pour écouter les histoires merveilleuses de Monsieur Pierre…

LE CID / Corneille

3, 6 et 9 août à 21h

MISE EN SCÈNE Lazare Herson-Macarel
COLLABORATION ARTISTIQUE Sacha Todorov

DÉCOR COMMUN Antoine Philippot
ADMINISTRATION, COMMUNICATION, INTENDANCE Lola Lucas
INTENDANCE Caroline Boraud

DISTRIBUTION
Pauline Bolcatto : Chimène, fille de Don Gormas
Clovis Fouin : Don Rodrigue, amant de Chimène
Claire Sermonne : Dona Urraque, Infante de Castille
Frédéric Jessua : Don Diègue, père de Don Rodrigue
Joseph Fourez : Don Gormas, père de Chimène
Julien Campani : Don Fernand, premier Roi de Castille
Morgane Nairaud : Elvire, gouvernante de Chimène
Sophie Guibard : Léonor, gouvernante de l’Infante
Emilien Diard-Detœuf : Don Sanche, amoureux de Chimène
Valentin Boraud : Don Arias, gentilhomme castillan
Julien Romelard : Don Alonse, gentilhomme castillan
Léo Cohen-Paperman : Un page de l’Infante

Tragi-comédie en 5 actes, représentée pour la première fois le 5 janvier 1637.

Durée : 1h50

Chimène et Rodrigue s’aiment d’un amour parfait. Le mariage qui achèvera leur bonheur sera bientôt scellé. Mais Don Gormas, le père de Chimène, offense gravement Don Diègue, le père de Rodrigue. En vengeant l’honneur de son père, en tuant Don Gormas, Rodrigue doit sacrifier Chimène. C’est ainsi que nait ce couple d’ennemis amoureux, les plus célèbres de l’histoire du théâtre.

Dans “Cette obscure clarté qui tombe des étoiles”, nous avons cherché à révéler l’onirisme du chef d’oeuvre de Corneille. Pour nos héros, tout change brutalement de visage, et les voilà contraints, tremblants, hallucinés et coupables, d’obéir à un devoir impossible. Comme dans les rêves, leurs malheurs et leurs soulagements viennent de sphères inconnues. Comme dans les rêves, les êtres chers deviennent autant de fantômes. Comme dans les rêves, on se perd, on se transforme, on s’oublie.

Enfin, l’idée de monter Le Cid est indissociable de l’idée de théâtre populaire : au-delà d’un discret hommage à la mise en scène de Jean Vilar, nous sommes heureux de vous présenter ce poème dramatique qui a fasciné quatre siècles de théâtre, par la beauté de la langue, la profondeur du sentiment et la force des idées.

Lazare Herson-Macarel


L’auteur – Pierre Corneille

Né à Rouen en 1606, Pierre Corneille devient d’abord avocat. C’est, paraît-il, un premier amour malheureux qui lui inspire sa première pièce, la comédie Mélite (1629). Ce coup d’essai (un coup de maître) le rend aussitôt célèbre. Après plusieurs autres comédies (dont L’Illusion comique en 1635), il fait jouer en 1637 Le Cid : le succès est fulgurant, au point de déclencher une cabale contre les audaces de l’auteur – c’est la célèbre Querelle, qui aboutit à la définition des règles du théâtre classique, et à la création de l’Académie Française. D’autres coups d’éclat suivront (d’Horace en 1640 à Suréna en 1674). Si Corneille est progressivement éclipsé par de jeunes auteurs en vogue (Racine, Molière), la postérité le reconnaît comme l’un des plus grands poètes de l’Histoire. Il meurt à Paris en 1684.

tailleur pour dames / Feydeau

2, 5, 8 et 11 août à 21h, 12 août à 20h

MISE EN SCÈNE ET DÉCOR Frédéric Jessua
COLLABORATION ARTISTIQUE Sophie Guibard

DÉCOR COMMUN Antoine Philippot
ADMINISTRATION, COMMUNICATION Lola Lucas
INTENDANCE Lolas Lucas, Caroline Boraud

DISTRIBUTION
Lazare Herson-Macarel : Moulineaux
Emilien Diard-Detœuf : Bassinet
Joseph Fourez : Aubin
Morgane Nairaud : Suzanne
Julien Campani : Madame Aigreville
Claire Sermonne : Yvonne
Julien Romelard : Etienne
Pauline Bolcatto : Rosa
Sacha Todorov : Madame d’Herblay
Sophie Guibard : Pomponnette
Kiki : un chien

Durée : 1h25

Comédie en 3 actes, représentée pour la première fois au Théâtre de la Renaissance à Paris le 17 décembre 1886.

Pour cacher un début de liaison, le docteur Moulineaux se lance dans une cascade de mensonges, de pirouettes et de dissimulations face à sa femme, sa belle-mère, le mari de sa maîtresse, l’amante de celui-ci qui fut jadis celle de Moulineaux…

Composée par l’auteur à l’âge de 24 ans, Tailleur pour Dames est sa première pièce en trois actes et son premier triomphe. Mettre en scène les tribulations de ce médecin, menteur comme un arracheur de dents, oblige les acteurs et le metteur en scène à se plier à une rigueur sans jamais oublier la fantaisie. Je me suis attelé à respecter la mécanique textuelle et scénique imposée par Feydeau et à travailler sur ce jeu que je qualifie de « concret » consistant à éprouver (sans distance bien sûr) toutes les situations aussi rocambolesques qu’elles puissent être. De ce travail minutieux et fougueux surgira, le rire, la folie et bien sûr, nous l’espérons tous, un savoureux moment de théâtre…

Frédéric Jessua


L’auteur – Georges Feydeau (1862-1921)

Fils naturel de mère polonaise, Georges Feydeau est né à Paris. Il connaît le succès avec ses comédies folles à la mécanique impeccable. Il décède à 59 ans, après avoir sombré dans la folie des suites d’une syphilis. Tailleur pour dames (1886) ; Chat en poche (1888) ; Monsieur chasse ! (1892) ; Un fil à la patte (1894) ; L’Hôtel du libre échange (1894) ; Le Dindon (1896) ; La Dame de chez Maxims (1899) ; La Main passe (1904) ; La Puce à l’oreille (1907) ; Occupe-toi d’Amélie (1908) ; On purge bébé (1910) ; Hortense a dit : « Je m’en fous! » (1916).

la mort de danton / Büchner

1er, 4, 7 et 10 août à 21h, 12 août à 21h45

MISE EN SCÈNE Léo Cohen-Paperman
COLLABORATION ARTISTIQUE Valentin Boraud et Julien Campani
ASSISTANAT A LA MISE EN SCÈNE Valentin Boraud

DÉCOR COMMUN Antoine Philippot
ADMINISTRATION, COMMUNICATION Lola Lucas
INTENDANCE
Lola Lucas, Caroline Boraud

DISTRIBUTION
Julien Campani : Georges Danton
Valentin Boraud : Camille Desmoulins, député dantoniste
Julien Romelard : Lacroix, député dantoniste
Sacha Todorov : Philippeau, député dantoniste
Joseph Fourez : Legendre, député dantoniste
Emilien Diard-Detœuf : Robespierre, membre du Comité de salut public
Lazare Herson-Macarel : St. Just, membre du Comité de salut public
Autres membres du Comité de salut public : Pauline Bolcatto, Clovis Fouin, Sophie Guibard, Lazare Herson-Macarel
Claire Sermonne : Julie, femme de Danton
Morgane Nairaud : Lucile, femme de Camille Desmoulins
Pauline Bolcatto : Marion, fille de joie
Hommes et femmes du peuple, filles de joie, députés, bourreaux, etc : Pauline Bolcatto, Caroline Boraud, Emilien Diard-Detœuf, Clovis Fouin, Joseph Fourez, Sophie Guibard, Lazare Herson-Macarel, Morgane Nairaud, Claire Sermonne

Drame en 4 actes, écrit en 1835 et représenté pour la première fois le 5 janvier 1902 à Berlin.

Durée : 2h20

Paris, 1794. Faute de pouvoir répondre aux aspirations du peuple, les dirigeants révolutionnaires sont pris dans l’engrenage de la Terreur. Danton et ses amis, piégés par Robespierre et le Comité de salut public, sont accusés de trahison et envoyés à la guillotine. Partout en France, les places, les rues et les squares nous rappellent qui ont été les pères de la Révolution. Et, comme souvent, la postérité a distribué ses louanges et ses blâmes. Robespierre, Messie sanguinaire. Danton, ange modéré. J’ai envie de déconstruire ces images et de douter du bien-fondé de nos représentations habituelles. Peut-on réduire Robespierre à son rôle de bourreau ou, au contraire, faire des députés dantonistes des hommes sans tâches ? Il ne s’agit pas ici de prendre parti, mais bien de montrer que la Terreur est un engrenage complexe, une machine qui broie ses inventeurs – un gouffre de la Raison.

Nous chercherons, autant que possible, le mensonge – la source intime du discours. Je veux dire par là que tout discours politique et moral trouve ses fondements dans le corps des femmes et des hommes, avec leurs névroses, leurs manques, leur recherche de jouissance. En ce sens, nous serons les psychanalystes des révolutionnaires. Qui mieux que de jeunes acteurs pour dire cet orage de contraires ? Au-delà du théâtre de la Révolution, La Mort de Danton raconte comment un jeune poète (mort à 23 ans) affronte la mort. Avant de mourir, le temps n’est pas méditatif, mais rapide, incohérent, spasmophile. Le rythme du spectacle sera à cette image. La représentation se débarrassera peu à peu de ses ornements et de ses repères – historiques et scénographiques. Comme si, en nous enfonçant dans les ténèbres de la mort, nous goûtions une virginité nouvelle.

Léo Cohen-Paperman


L’auteur – Georg Büchner (1813-1837)

Dramaturge, écrivain, révolutionnaire, médecin et scientifique allemand. Il est l’auteur de La
Mort de Danton
(1835), Lenz (1835), Léonce et Léna (1836), et Woyczek (1837).