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Les Belles Illusions

de la jeunesse /

Balzac

opérette

13, 16, 20, 23, 27 août 2024

À 20h30

 

Dès 19h45, La dernière nuit

(paradis)

DURÉE 1h20

ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE Emilien Diard-Detœuf
MUSIQUE Gabriel Philippot
SCÉNOGRAPHIE Jean-Baptiste Bellon
LUMIÈRE Thomas Chrétien
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
SON Camille Vitté
MAQUILLAGE ET COIFFURES Pauline Bry-Martin
RÉGIE GÉNÉRALE Marco Benigno assisté de Thomas Mousseau-Fernandez
ASSISTANTE METTEUSE EN SCÈNE Louise Bachimont
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
CHARGÉE DES ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION 

Valentin Boraud, Thomas Durand, Joseph FourezElsa GrzeszczakFrédéric Jessua, Kenza Laala, Morgane Nairaud, Antoine PhilippotJulien RomelardSacha Todorov.

PRODUCTION Nouveau Théâtre Populaire
COPRODUCTION Le Quai – CDN d’Angers, La Criée – CDN de Marseille, Le Théâtre de Caen, CENTQUATRE-PARIS, Association des Amis du Nouveau Théâtre Populaire (recherche de partenaires en cours)
Avec le soutien du Théâtre de l’Aquarium à Paris (résidence de création)

 

Synopsis

Angoulême, 1821. Le jeune Lucien Chardon rêve de gloire et de poésie dans une ville où personne ne peut comprendre son génie. À part peut-être David, ce jeune imprimeur qui l’a embauché dans son usine de papier. Mais un jour, Lucien est invité à donner lecture de ses poèmes chez Madame de Bargeton, la femme la plus puissante d’Angoulême ! Les portes de la gloire viennent de s’ouvrir pour Lucien, qui devra composer entre son amitié pour David et les sacrifices de l’ambition… et de l’amour.

Dans Les Belles Illusions de la jeunesse, les acteurs deviennent chanteurs, et le théâtre et la musique s’accordent pour raconter les débuts fulgurants d’un jeune poète de province.

Pourquoi monter cette pièce au Nouveau Théâtre Populaire ?

« – Ha ! ha ! mon garçon, la province est la province, et Paris est Paris.» Illusions Perdues, Balzac

En adaptant pour la scène la première partie d’Illusions perdues, j’ai pour ambition de raconter Angoulême, le berceau des splendeurs et des misères de Lucien. À Angoulême, Lucien n’est rien mais il veut tout. Lucien est poète. Lucien rêve de gloire, il rêve de Paris. Alors quand madame de Bargeton, la femme la plus puissante de la ville, lui propose de venir chez elle pour lire ses poèmes, il pressent que sa vie est sur le point de basculer.

Angoulême n’est que le commencement de son odyssée splendide et funeste. À ce stade, les obstacles que rencontre Lucien ne sont encore que des feux de paille au regard des incendies qui l’attendent à Paris. Pour rendre compte de cette insouciance à durée limitée, je rêve d’une opérette. À chaque personnage correspondra un thème, qui sera comme une variation autour de la possibilité d’aimer : Lucien chantera son amour de la poésie et David chantera son admiration pour Lucien. Lucien chantera aussi son amour pour Eve qui chantera la vie simple et travailleuse dans la ville basse. Du Châtelet chantera son amour du pouvoir, et Madame de Bargeton son amour retrouvé.

Puisque le spectacle fait office d’ouverture, j’aimerais qu’il se fasse dans un décor qui pourrait figurer les prémisses d’Illusions perdues (2e partie). Pour filer la métaphore d’un Lucien rêvant d’une vie plus grande, je voudrais qu’il soit comme un acteur en coulisses. Toute la première partie se jouera donc dans un théâtre pauvre, avec des cordages apparents, sur un sol vermoulu, ouvert à tous les vents. Un théâtre qui tiendrait à la fois de l’imprimerie de David Séchard et du petit théâtre où l’on fait ses gammes. Au fond de la scène, une grande toile peinte figurera l’image idéalisée de Paris, cette Ville Lumière qui fait fantasmer Lucien. Pour compléter le tout, je disposerai quelques chaises et peut-être une table de maquillage mal dissimulée par un rideau troué. Il faudra donner l’impression du cocon de la chenille, avant qu’elle ne soit papillon et s’envole vers Paris.

La nouvelle trilogie que nous préparons s’annonce plus noire que la précédente, peut-être parce que le mouvement qui l’agit est une spirale vers le bas, vers le désespoir et la mort. Plus nous partirons de haut, plus la chute sera vertigineuse. Commencer en chansons, et par le théâtre le plus gai qui soit, est une manière de raconter l’enfance du héros, une enfance insouciante et pleine de promesses, pleine des belles illusions de la jeunesse. Sept heures plus tard, quand toutes les lumières se seront éteintes, le souvenir de cette gaieté-là nous fera penser que Lucien, avant d’être un diable perdu par le vice, était d’abord un jeune garçon plein de rêves sublimes, un enfant d’Angoulême.

Emilien Diard-Detœuf

© Malena Berenguer

 

Festival 2024

La dernière nuit /

Balzac

 

APÉRO SPECTACLE

 

Tous les soirs dès 19h45

(relâche les lundis)

DURÉE 1h20 (30 min chaque soir)

ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE Pauline Bolcatto
SCÉNOGRAPHIE Jean-Baptiste Bellon
LUMIÈRE Thomas Chrétien
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
SON Camille Vitté
MAQUILLAGE ET COIFFURES Pauline Bry-Martin
RÉGIE GÉNÉRALE Marco Benigno assisté de Thomas Mousseau-Fernandez
ASSISTANTE METTEUSE EN SCÈNE Janna Behel
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
CHARGÉE DES ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION 

Pauline Bolcatto, Valentin Boraud, Philippe CanalesLéo Cohen-Paperman, Emilien Diard- Detœuf, Thomas Durand, Clovis Fouin, Joseph FourezElsa GrzeszczakLazare Herson-Macarel, Frédéric Jessua, Kenza Laala, Morgane Nairaud, Antoine PhilippotJulien RomelardSacha Todorov.

PRODUCTION Nouveau Théâtre Populaire
COPRODUCTION Le Quai – CDN d’Angers, La Criée – CDN de Marseille, Le Théâtre de Caen, CENTQUATRE-PARIS, Association des Amis du Nouveau Théâtre Populaire (recherche de partenaires en cours)
Avec le soutien du Théâtre de l’Aquarium à Paris (résidence de création)

 

Synopsis

Balzac était complètement accro au café. Il ne faisait pas de nuit complète. Il se réveillait bien souvent dans un délire euphorique pour écrire compulsivement. On dit même qu’il avait des hallucinations : il parlait à ses personnages, parfois même leur hurlait dessus ou riait avec eux. Lors de nos trois soirées Paradis, Purgatoire, Enfer, Balzac, en maître de cérémonie, œuvre en délire. Notre auteur exubérant et son amie George Sand orchestreront nos soirées en nous invitant à une véritable fantasmagorie déambulatoire. Chansons, poèmes, textes actuels : les artistes de la troupe feront dialoguer dans le jardin notre époque et l’œuvre balzacienne, pour mieux nous raconter cette grande Comédie humaine qui se joue et se rejoue depuis bien des siècles.

© Serguey Varenne

Festival 2024

Pinocchio /

Pommerat

Conte initiatique

 

17, 20, 22, 24, 27, 29 août 2024

À 11h

et en tournée des Vendanges en septembre

(retrouvez toutes les informations de la tournée en cliquant sur ce lien)

DURÉE 1h
À PARTIR DE 8 ans 

MISE EN SCÈNE Julien Romelard
RÉGIE Marco Benigno
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
CHARGÉE DES ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION
Thomas Durand, Joseph Fourez, Frédéric Jessua, Morgane Nairaud

« Une histoire plus extraordinaire que vos rêves, et pourtant une histoire vraie » Pinocchio, Pommerat

Synopsis

Lors d’une tempête, un arbre mystérieux est déraciné par l’orage. Un homme pauvre et seul décide alors d’en faire un pantin. Mais cet être qui prend vie est rebelle et cruel. Pinocchio fera un voyage initiatique parsemé d’obstacles où il apprendra à sortir de l’ignorance afin de devenir un véritable enfant. 

Joël Pommerat écrit un Pinocchio des temps modernes où la magie peut flirter avec la dure réalité, où l’on ne sait plus distinguer le mensonge de la vérité, l’illusion de l’authenticité. Ce spectacle convoquera les esthétiques  du cirque et de la fête et sera ainsi une grande déclaration d’amour au théâtre. Au fond, Pinocchio n’est-il pas un acteur ? Quelqu’un qui rêve de devenir un autre, qui prend forme, qui devient réel à force de travail. Quelqu’un qui apprend à transformer le réel pour raconter des histoires.

Pourquoi monter cette pièce au Nouveau Théâtre Populaire  ?

Difficile d’imaginer le monde sans Pinocchio. Ce chef d’œuvre de la littérature enfantine (écrit en 1881 par Carlo Collodi – contemporain de Balzac) est en fait bien plus qu’un simple récit destiné à amuser les enfants tant il recèle de significations multiples et de questionnements philosophiques. 

La forme même brouille les frontières entre récit de formation, conte merveilleux et roman picaresque. C’est une œuvre à plusieurs niveaux de lecture, c’est pourquoi elle est toujours autant d’actualité et résonne aussi bien chez les petits que chez les grands.

Dans cette adaptation de Joël Pommerat, plus proche du récit de Collodi que du dessin animé édulcoré de Disney, Pinocchio représente l’enfant contemporain, cet enfant tyran qui incarne la toute-puissance individuelle. En ce sens, Pinocchio est vraiment un anti-héros : transgressif, énervant mais attachant.

Je souhaite que l’action se déroule dans notre monde actuel où la magie peut flirter avec la dure réalité, où l’on ne sait plus distinguer le mensonge de la vérité, l’illusion de l’authenticité. 

Cette histoire est teintée de l’univers du cirque, du cabaret, de la fête. Je veux appuyer ma mise en scène sur cette esthétique du spectacle et en faire ainsi une grande déclaration d’amour au théâtre. Au fond, Pinocchio n’est-il pas un acteur ? Quelqu’un qui rêve de devenir un autre, qui prend forme, qui devient réel à force de travail. Quelqu’un qui apprend à transformer la réalité pour s’en servir et raconter des histoires pour les autres. 

Sur scène il y aura donc littéralement un petit théâtre – avec un rideau – duquel s’échappera une multiplicité de personnages (escrocs, meurtriers, fée, diva, juge, mauvais élève, marchand d’âne…) tous plus farfelus les uns que les autres. Un narrateur mystérieux servira de guide au spectateur en s’adressant directement à son imagination et parfois en l’impliquant même dans l’action de notre spectacle. On jouera sans cesse avec les codes du théâtre, on mettra à nu ses artifices pour en révéler toute la force et la poésie.

En me servant d’éléments scénographique simples, de constructions en bois, ainsi que de costumes colorés, tout en donnant une place importante au son et à la musique, je souhaite faire de ce conte une épopée fabuleuse pour les petits comme pour les grands.

Ce conte nous permet de nous interroger sur notre condition d’être humain. Il nous apprend que pour vivre dans notre société il faut avant tout exister dans son rapport aux autres, et qu’on ne naît pas libre mais qu’on le devient.

Julien Romelard

© Serguey Varenne

 

FESTIVAL 2024

Notre Comédie humaine

 

 

d’après Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac

Spectacle en trois épisodes :

Soirée 1 :
Accueil public avec La Dernière nuit (Paradis): 30 min
Les Belles Illusions de la jeunesse (opérette) : 1h25
Soirée 2 :
Accueil public / Entracte avec La Dernière nuit (Purgatoire) : 30 min
Illusions perdues (comédie): 1h45
Soirée 3 :
Accueil public / Entracte avec La Dernière nuit (Enfer) : 1h
Splendeurs et misères (tragédie) : 1h45
Epilogue : 10 min

Intégrale : 7h

 

Création août 2024 au Festival du Nouveau Théâtre Populaire, Fontaine-Guérin (49)
En tournée sur la saison 2024/2025

ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE LES BELLES ILLUSIONS DE LA JEUNESSE Emilien Diard-Detœuf
ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE ILLUSIONS PERDUES Léo Cohen-Paperman (co-auteur Julien Campani)
ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE SPLENDEURS ET MISÈRES Lazare Herson-Macarel
CONCEPTION ET MISE EN SCÈNE DES INTERMÈDES Pauline Bolcatto (en collaboration avec Sacha Todorov)

SCÉNOGRAPHIE Jean-Baptiste Bellon
LUMIÈRE Thomas Chrétien
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
MUSIQUE Gabriel Philippot
SON Camille Vitté assisté de Lucas Soudi
MAQUILLAGE ET COIFFURES Pauline Bry-Martin
CHORÉGRAPHIE Georgia Ives
RÉGIE GÉNÉRALE Marco Benigno assisté de Thomas Mousseau-Fernandez
ASSISTANAT À LA MISE EN SCÈNE Louise Bachimont et Janna Behel
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Marie Mouillard

DISTRIBUTION 

Valentin Boraud, Philippe CanalesLéo Cohen-Paperman, Emilien Diard- Detœuf, Thomas Durand, Clovis Fouin, Joseph FourezElsa GrzeszczakLazare Herson-Macarel, Frédéric Jessua, Kenza Laala, Morgane Nairaud, Flannan Obé, Julien Romelard en alternance avec Samy Zerrouki, Sacha Todorov, Charlotte Van Bervesselès

PRODUCTION : Nouveau Théâtre Populaire
COPRODUCTION : Le Quai – CDN d’Angers, La Criée – CDN de Marseille, Le Théâtre de Caen, CENTQUATRE-PARIS, Association des Amis du Nouveau Théâtre Populaire
Avec l’aide à la création de la DRAC Pays-de-la Loire, du Ministère de la Culture, du Département du Maine-et-Loire et de la Ville d’Angers.
Avec la participation de l’ADAMI.
Avec le soutien du Théâtre de l’Aquarium à Paris (résidence de création) et du Théâtre de la Tempête.
Avec l’aide à la diffusion de la Mairie de Paris et de la Région Pays-de-la-Loire.

 

« Quand je n’écris pas mes manuscrits, je pense à mes plans, et quand je ne pense pas à mes plans et ne fais pas de manuscrits, j’ai des épreuves à corriger. Voici ma vie. » Balzac, Lettre à Mme Hanska, 14 novembre 1842.

Après avoir écrit plusieurs romans qu’il songe à rassembler sous le titre « Etudes de mœurs », l’activité créatrice de Balzac devient frénétique et lui fait concevoir les plans d’une œuvre colossale, totale, tentaculaire. Il se propose alors, en toute simplicité, selon ses propres termes, de « concurrencer l’état-civil » en établissant à travers son œuvre une « histoire naturelle de la société », « sans que ni une situation de la vie, ni une physionomie, ni un caractère d’homme ou de femme, ni une manière de vivre, ni une profession, ni une zone sociale, ni un pays français, ni quoi que ce soit de l’enfance, de la vieillesse, de l’âge mûr, de la politique, de la justice, de la guerre, ait été oublié. » Bref, il veut tout raconter.

En janvier 1840, pour désigner cette énorme somme littéraire, qu’il compare à l’occasion à une encyclopédie ou à une cathédrale, Balzac emploie pour la première fois le titre La Comédie humaine – référence explicite à un autre « poète total », Dante Alighieri. Au plus fort de son travail acharné, Balzac prévoit que La Comédie Humaine une fois achevée comportera 145 romans, nouvelles et essais. Bien sûr, il n’achèvera pas. À sa mort en 1850, Balzac épuisé laisse 93 romans, qui inspireront plus tard Baudelaire, Zola, Proust et Dostoïevski. La Comédie humaine est aujourd’hui reconnue comme une révolution littéraire, l’avènement du roman moderne, et l’un des sommets de la littérature mondiale.

Pendant vingt-cinq ans, Balzac passe donc d’innombrables nuits enfermé dans son cabinet de travail, noircissant des milliers de pages, buvant des millions de tasses de café, donnant vie à plus de deux mille personnages (2472 exactement !), se fiant à un don d’observation unique pour faire revivre la nuit les situations traversées dans la journée, et pour faire de son grand livre le reflet de la société toute entière.

L’époque qu’il décrit, c’est celle d’après les temps héroïques de la Révolution et de l’Empire, c’est celle de la chute et de la déréliction du corps social et de tous les idéaux, c’est celle qui voit naître le règne de l’argent et la financiarisation de l’économie, celle de l’individualisme galopant et de la lutte de tous contre tous, celle de l’opulence et de la misère, celle du cynisme politique, celle de la médiocrité et du désordre, mais celle aussi où subsistent des exemples sublimes d’amitié, de passion, d’énergie, de persévérance et de désintéressement. Tous ces thèmes, qui annoncent avec une précision visionnaire la société atomisée et inégalitaire dans laquelle nous vivons aujourd’hui, sont incarnés par des personnages qui sont devenus des archétypes. Tous les personnages que Balzac a côtoyés, rencontrés, observés se retrouvent couchés par lui sur le papier, tous s’affrontent au milieu des ruines de l’ancienne société qui s’est effondrée, tous se débattent dans un monde qui nous apparaît comme la préfiguration du nôtre.

Les deux romans que Balzac lui-même désignait comme la « colonne vertébrale » de La Comédie humaine seront la trame de notre nouvelle trilogie : Illusions Perdues et Splendeurs et misères des courtisanes. Ces deux romans, quoique différents par leur style et leur structure, racontent une seule et même histoire. Ils font le récit du parcours initiatique d’un des personnages les plus célèbres de Balzac, qui est aussi un de ses alter ego littéraires : Lucien de Rubempré.

Lucien est un jeune homme d’Angoulême sans fortune, fils d’un pharmacien et d’une femme de petite noblesse, qui rêve de monter à Paris pour y réaliser son rêve : la gloire littéraire. De compromissions en renoncements, de succès éphémères en disgrâces irrémédiables, il fait l’expérience douloureuse des caprices de la fortune, des hypocrisies mondaines, du vice et de la déchéance.

Le premier spectacle de la trilogie correspond à la première partie d’Illusions Perdues : Les deux poètes. Le deuxième spectacle fait le récit des aventures de Lucien à la conquête de la capitale : Un grand homme de province à Paris. Le troisième est une adaptation de Splendeurs et misères des courtisanes, qui raconte la deuxième vie de Lucien à Paris, et sa chute définitive. Enfin, comme nous avons, à l’instar de Balzac, le rêve d’un art total, nous pensons la représentation de cette trilogie comme une fête de théâtre ininterrompue : avant chaque représentation et pendant les entractes, des intermèdes que nous concevons comme un spectacle à part entière et qui constitueront le cadre de notre trilogie se joueront au contact direct des spectateurs.

« Le plus grand chagrin de ma vie ? La mort de Lucien de Rubempré. » Oscar Wilde

© Christophe Raynaud de Lage

soleil déréglé / salleron

15, 18, 21, 24 et 27 août 2022 à 20h30

TEXTE Elie Salleron MISE EN SCÈNE Elsa Grzeszczak COSTUMES Manon Naudet et Zoé Lenglare CREATION SONORE Baudouin Rencurel RÉGIE GÉNÉRALE  Thomas Chrétien et Marco Benigno ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Hugo Réauté DISTRIBUTION Pauline Bolcatto, Valentin Boraud, Baptiste Chabauty, Anthony Courret, Elsa Grzeszczak, Ayoub Kallouchi, Morgane Nairaud, Loïc Riewer, Garance Robert de Massy, Claire Sermonne, Charles Van de Vyver
Synopsis
Casimir Lemoine, chômeur et alcoolique, est visité par le présentateur du 20h de TF1 qui lui annonce qu’un super calculateur l’a désigné comme le prochain président de la République. Quelques heures plus tard, il se réveille à l’hôpital, des soignants diagnostiquent son délire. Une dispute éclate et l’hôpital est incendié. Casimir s’échappe et fonce vers Paris, au hasard. Le bonhomme est-il fou? Cette ambiguïté est le point de départ d’un périple déglingué et jeanne-d’arcquien, guidé par les rayons de la démence, de la toute-puissance algorithmique et du formidable élan de la catastrophe nationale. Elie Salleron, auteur de notre génération, écrit cette année une pièce farcesque pour le Nouveau Théâtre Populaire. Il s’attaque au réel avec une rage acide, et une provocation qui rend caduque toute tentative de jugement moral. Son théâtre, politique et intranquille, ose rajouter des questions aux questions, en faisant bouger nos repères existentiels avec radicalité et le sens du scandale !  
Crédit photo : Thierry Cantalupo

Festival 2022

Le ciel, la nuit et la fête
(Le Tartuffe / Dom Juan / Psyché)

 

Le Tartuffe, Dom Juan et Psyché de Molière

(Intégrale durée 6h30)

En tournée en 2021/2022, 2022/2023, nouvelle tournée en 2024/2025

MISE EN SCENE LE TARTUFFE Léo Cohen-Paperman
MISE EN SCENE DOM JUAN Emilien Diard-Detœuf
ADAPTATION ET MISE EN SCENE PSYCHE Julien Romelard
CONCEPTION ET MISE EN SCENE GRAND SIECLE (RADIO) Frédéric Jessua

SCENOGRAPHIE Anne-Sophie Grac
LUMIERE Thomas Chrétien
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
MUSIQUE Bravo Baptiste
SON Lucas Lelièvre assisté de Baudouin Rencurel
ACCESSOIRES Pierre Lebon
MAQUILLAGE ET COIFFURES Pauline Bry-Martin
REGIE GENERALE Marco Benigno assisté de Thomas Mousseau-Fernandez
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Hugo Réauté

DISTRIBUTION 

Pauline Bolcatto en alternance avec Camille Bernon, Valentin Boraud, Julien Campani, Philippe Canales, Baptiste Chabauty, Léo Cohen-Paperman, Emilien Diard- Detœuf, Clovis Fouin, Elsa GrzeszczakLazare Herson-Macarel, Frédéric Jessua, Morgane Nairaud, Antoine Philippot, Loïc Riewer, Julien Romelard, Claire Sermonne, Sacha Todorov en alternance avec Léonard Bourgeois-Taquet

Création au Festival d’Avignon en juillet 2021
Production : Nouveau Théâtre Populaire
Coproduction : Festival d’Avignon, Le Quai – CDN d’Angers, CDN de Tours – Théâtre Olympia, CCAS, Association des Amis du Nouveau Théâtre Populaire, Théâtre de Chartres, CENTQUATRE-PARIS, Mécènes et Loire
Avec le soutien des Tréteaux de France-CDN
Avec l’aide à la création de la Région Pays-de-la-Loire
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

 

Le Nouveau Théâtre Populaire s’attaque au continent Molière ! L’édition 2021 du festival verra la création de trois pièces : Le Tartuffe, Dom Juan et Psyché. Introduites par des levers de rideau théâtro-radiophoniques baptisés Grand Siècle (radio), elles forment ensemble une seule œuvre, Le ciel, la nuit et la fête. Comme un seul chemin de pensée et d’esthétique.

Pourquoi ces trois pièces ?

Avec Le Tartuffe, Dom Juan, et Psyché, Molière pose la question du rapport, intime et politique, que chacun entretient avec sa foi (ou son absence de foi). Dans Le Tartuffe, l’intégrisme religieux est la conséquence d’une foi fragile. Dans Dom Juan, Dieu répond au blasphème par le silence, et abandonne le blasphémateur à sa condition d’homme. Enfin, dans Psyché, l’amour sauve l’Homme devenu l’égal de Dieu. Le XVIIe siècle de Molière et de Louis XIV levait des yeux inquiets vers le ciel. Le monde, avec les chocs successifs de la Réforme, de la révolution galiléenne et de la Contre-Réforme, avait basculé. C’est peut-être au moment où sa remise en cause éclate au grand jour que la foi s’exprime de la façon la plus pressante.

Intégrismes religieux, hubris technologique et eschatologie climatique : notre époque aussi cherche une transcendance, sans toujours la nommer. Notre siècle aussi lève des yeux inquiets vers le ciel. Et Molière éclaire, d’une lumière à la fois élégante et crue, ces questions. Dieu se joue des mortels, les mortels sont trahis par Dieu, et Dieu défié par un mortel choisit de se taire pour nous laisser dans l’effroi de sa dernière absence. A moins, silence plus infini encore, qu’il n’ait jamais existé, et que le Ciel n’ait jamais été qu’un théâtre habité que par les rêves des humains eux- mêmes… C’est l’histoire que nous voulons raconter en jouant ces trois pièces.

Une pensée commune, des esthétiques multiples.

Trois pièces de Molière pour trois metteurs en scène, dix-huit acteurs et un tréteau de bois. Plus qu’une simple succession, Le ciel, la nuit et la fête est un parcours, un pari de théâtre. L’ordre dans lequel les pièces sont représentées est une invitation à railler, affronter puis transcender notre condition désespérée de mortels. De la sensualité classique du Tartuffe au concert cathartique de Psyché, en passant par la noirceur contemporaine de Dom Juan, nos Molière proposent une odyssée théâtrale qui raconte, par ses ruptures esthétiques les bouleversements d’un monde toujours en mouvement.

Mais nous ne nous reconnaissons pas dans le topos d’un univers seulement éclaté, déconstruit, bouleversé. Le ciel, la nuit et la fête propose le récit d’un désir fragile de réconciliation et d’unité : par la troupe d’acteurs, par la simplicité des moyens engagés et par le verbe d’un seul auteur, dont nous sommes tous, en tant que femmes et hommes de théâtre, les héritiers. C’est aussi cet héritage, qui nous glace et nous réjouit dans un même moment, dont nous voulons nous emparer.

Léo Cohen-Paperman, Emilien Diard-Detœuf et Julien Romelard

la nuit des rois / shakespeare

 

16, 17 AVRIL À 16h30 20 août 14h et 17h

  TRADUCTION Jude Lucas MISE EN SCÈNE Sacha Todorov COSTUMES Manon Naudet RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté DISTRIBUTION Vincent Breton, Matisse Humbert, Tarik Kariouh, Khadija Kouyaté, Céline Laugier, Richard Le Gall, Garance Robert de Massy, Simon Roth, Geert Van Herwijnen, Rony Wolff, Chloé Zufferey   Dans un pays imaginaire où règnent le deuil, le repli sur soi et l’interdiction des fêtes, des jumeaux débarquant après un naufrage font souffler un vent d’ivresse et de désir… (Re)découvrir la plus folle des comédies de Shakespeare n’a jamais été aussi nécessaire.

Sacha Todorov

   

Festival du Conservatoire

grand-guignol /

de lorde & Maurey 

 

15, 18 AVRIL, 14h 22 août, 14h et 17h

  TEXTE Le Laboratoire des hallucinations d’André de Lorde et L’atroce volupté de Max Maurey MISE EN SCÈNE Frédéric Jessua COSTUMES Manon Naudet RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté DISTRIBUTION Vincent Breton, Matisse Humbert, Tarik Kariouh, Khadija Kouyaté, Céline Laugier, Richard Le Gall, Garance Robert de Massy, Simon Roth, Geert Van Herwijnen, Rony Wolff, Chloé Zufferey   Amants trépanés, réincarnations suspectes, cris, flots de sang… Le Grand Guignol est finalement la rencontre paradoxale entre la langue de Feydeau et l’univers de frères Coen. Venez jouer à vous faire peur avec deux pièces courtes, sorte de comprimés de théâtre, à consommer sans modération.

Frédéric Jessua

   

Festival du Conservatoire

plus ou moins l’infini / weill

 

15, 18 AVRIL, 16H30 21 août, 14h et 17h

  TEXTE Clémence Weill MISE EN SCÈNE Philippe Canales COSTUMES Manon Naudet CRÉATION SONORE Géry Courty RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain et Hugo Réauté   DISTRIBUTION Vincent Breton, Matisse Humbert, Tarik Kariouh, Khadija Kouyaté, Céline Laugier, Richard Le Gall, Garance Robert de Massy, Simon Roth, Geert Van Herwijnen, Rony Wolff, Chloé Zufferey   De Paris à Tokyo en passant Cleveland et Valladolid, nous vous invitons à un étonnant voyage dans les histoires de femmes et d’hommes en crise avec leurs croyances intimes et collectives.  Dans notre époque d’oppositions culturelles et religieuses, au moment où nos isolements nous font perdre le sens de nos actes, et si nous étions liés par un fil invisible que le rituel du théâtre pourrait révéler ?

Philippe Canales

 

Festival du Conservatoire

Œdipe-Roi / Sophocle Roméo et Juliette / Shakespeare

14, 15, 16 août, 2020 20h30 (Œdipe-Roi + Roméo et Juliette)

18 août, 20h30 (Œdipe-Roi) au Château du plessis-macé 19, 20 août, 18h30 (Œdipe-Roi) au Quai, CDN d’Angers 21 août, 18h30, 22 août, 16h (Roméo et Juliette) au Quai, CDN d’Angers 23 août, 16h30 (Œdipe-Roi + Roméo et Juliette) au château de la roche Morna, Sainte-gemmes-sur-loire

    Œdipe-Roi de Sophocle TRADUCTION Lazare Herson-Macarel et Sacha Todorov ADAPTATION et MISE EN SCÈNE Lazare Herson-Macarel COLLABORATION ARTISTIQUE Philippe Canales COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain AVEC  Pauline Bolcatto, Philippe Canales, Emilien Diard-Detœuf, Elsa Grzeszczak, Eric Herson-Macarel durée : 1h10   Roméo et Juliette de Shakespeare TRADUCTION Yves Bonnefoy ADAPTATION et MISE EN SCÈNE Léo Cohen-Paperman COLLABORATION ARTISTIQUE Frédéric Jessua COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain AVEC Valentin Boraud, Céline Chéenne, Frédéric Jessua, Morgane Nairaud, Julien Romelard durée : 1h10 durée du dyptique : 2h30 avec un entracte de 10 min
Œdipe-roi
Les historiens pensent que Sophocle a écrit Œdipe-Roi à la suite de l’épidémie de peste qui a ravagé Athènes en -430. Nous nous proposons de le représenter aujourd’hui en 2020, alors que nous avons toutes et tous été frappés par une autre épidémie, qui nous a plongés dans l’inconnu et la fragilité. L’histoire d’Œdipe-Roi, si incroyable que cela puisse paraître à 2500 ans d’intervalle, c’est celle que nous traversons ici et maintenant : une épidémie meurtrière, un monde en état de catastrophe, un peuple désemparé, un roi qui se croit au-dessus de tout, une enquête qui aboutit à l’éclatement d’une vérité insoutenable, un système qui s’effondre parce qu’il s’est bâti sur le mensonge et sur le meurtre, et enfin la naissance d’un pays neuf ; désorienté, mais libre. En proposant de recréer Œdipe-Roi en pleine crise sanitaire – malgré toutes les précautions nécessaires, toutes les incertitudes tenaces, toutes les interrogations en suspens, tous les débats non résolus y compris entre les membres de la troupe – le Nouveau Théâtre Populaire voudrait apporter sa pierre à l’édifice à peine commencé du théâtre d’après, et partager avec les spectateurs sa conviction : il faut maintenant un théâtre de refondation. Un théâtre pour se rassembler, prendre acte de la catastrophe, faire tomber les idoles, et nous permettre de comprendre comment basculer pour toujours d’une époque dans une autre. Œdipe-Roi est une tragédie qui se termine bien. Après le départ d’Œdipe pour l’exil, l’oracle des dieux se réalise et la peste prend fin. Le peuple libéré du fléau reste seul, avec une nouvelle page d’histoire à écrire, un nouvel équilibre poétique et politique à inventer et à mettre en œuvre. En effet, ce bannissement final, cette remise en cause des fondements même de notre système, la nécessité de repenser les valeurs qui régissent notre existence – n’est-ce pas tout ce qu’il nous reste ?

Lazare Herson-Macarel

 
© Thierry Cantalupo  
Roméo et Juliette
A Vérone, deux familles se vouent une haine ancestrale. Mais l’amour et la mort de Juliette et de Roméo, les deux amants que détestent les astres, mettra fin à la guerre que se livrent les pères. Le théâtre est le lieu où les vivants dialoguent avec les morts dans l’espoir que leur disparition physique ne soit pas le prélude à leur destruction spirituelle. La crise que nous traversons confère à ce dialogue une nécessité nouvelle. Car notre monde a brutalement changé : c’est ce que nous proclament à longueur de journée les chœurs contemporains avec tous leurs mégaphones. Cette rupture profonde, dont on ne sait si elle durera un mois, un an ou un siècle, nous engage à un autre regard sur ce que le monde a produit de plus beau. De ce fait, et par un ricochet dont l’Histoire a le secret, la tragédie amoureuse écrite en 1591 par Shakespeare est devenue plus politique et donc plus nécessaire que jamais. Que nous racontent aujourd’hui les deux enfants de Vérone qui n’avaient pas le droit de s’aimer ? Refusant de se conformer à ce que l’on attendait d’eux, ils ont fait le choix d’une vie courte, désirable et libre plutôt que longue, morne et soumise. Notre société contemporaine, à l’inverse, a décidé avec une facilitédéconcertante de sacrifier pour un temps sa liberté à sa sécurité. Au momentdes grandes peurs collectives, le rôle du théâtre est de questionner nos choix politiques, et donc d’envisager la désobéissance, sinon de la célébrer. Peut- être aussi, et plus simplement, qu’au moment où nous devons renoncer à nos enlacements quotidiens, la représentation de deux corps désirants, «ensorcelés l’un par l’autre », devient salutaire. A la fin de la pièce, pour que le sacrifice de leurs enfants ne soient pas vain, les deux familles acceptent defaire la paix : la transgression amoureuse, considérée jusqu’alors comme une folie irresponsable, a accouché d’une espérance politique. Je crois que l’histoire du théâtre est une répétition : régulièrement, par contrainte ou par désir, on décide que sur scène, la pauvreté est la plus grande richesse. Le Nouveau Théâtre Populaire, depuis sa création en 2009, a fait sien ce vœu de pauvreté. Nous proposerons donc un Roméo et Juliette en une heure et adapté pour cinq acteurs. Dans nos bagages, quelques costumes, une cantine à accessoires… et c’est tout : j’imagine une petite forme frénétique et maladroite où l’engagement des acteurs, même contraint par les directives sanitaires, raconte quelque chose de notre désir irréductible de nous rassembler pour entendre des histoires. Oui, ce que le public du mois d’août 2020 viendra célébrer avec les artisans du drame, c’est d’abord le théâtre : plus que jamais dérisoire, archaïque et impuissant face à l’Histoire… Et pour ces raisons, plus que jamais nécessaire.

Léo Cohen-Paperman

 
© Thierry Cantalupo