28 Août 6650 spectateurs pour la 6e édition !
Le festival s’est terminé dimanche 24 août. Pour cette 6e édition nous avons accueilli 6650 spectateurs sur 33 représentations. Merci à vous d’être venus si nombreux sur chacun des spectacles !
Le festival s’est terminé dimanche 24 août. Pour cette 6e édition nous avons accueilli 6650 spectateurs sur 33 représentations. Merci à vous d’être venus si nombreux sur chacun des spectacles !
Falstafe sera en tournée lors de la saison 2014-2015. Spectateurs d’Anjou ou d’ailleurs, (re)venez nous voir !
• le 29 novembre 2014 à Corné (49) – Espace du Séquoia
• du 15 au 19 décembre 2014 à Angers (49) – Nouveau Théâtre d’Angers
• les 7 et 8 avril 2015 à Meaux (77) – Théâtre du Luxembourg
• du 15 au 25 avril 2015 à Paris (75) – Théâtre Paris-Villette
• les 27 et 28 avril 2015 à Toulouse (31) – Théâtre Sorano-Jules Julien
Pour des raisons d’organisation, le banquet prévu samedi 23 août à 19h est annulé. Pour tout de même fêter avec vous cette 6e édition du festival, nous vous invitons à boire un verre avec tout l’équipe du NTP dimanche soir à l’issue de la dernière représentation, vers 22h30 à la buvette du NTP. Vous êtes les bienvenus !
Vilar en Anjou : une conférence par Jean Bauné sur Jean Vilar et sa première tournée en Anjou, à l’été 1941, bien avant l’aventure du festival d’Avignon et du Théâtre National Populaire. L’entrée est libre, rendez-vous mercredi 13 août à 16h à Fontaine-Guérin. Venez nombreux !
Jean Bauné est né à Mazé. Il a été professeur au Collège Molière de Beaufort-en-Vallée de 1968 à 2002 où il crée l’atelier théâtre en 1985. Il crée l’antenne théâtre du Centre de documentation pédagogique, organise avec l’Association En Jeu les printemps théâtraux des écoles, des collèges et des lycées. En 1992, il crée le secteur théâtre éducation du Centre Dramatique National d’Angers aux côtés de Claude Yersin et de Daniel Besnehard. Il participe au Festival d’Avignon depuis 1966 dans le cadre des Centres de jeunes et de séjour du Festival.
Sixième édition ! Six spectacles, six poètes, six metteurs en scène, six cents ans de théâtre, six époques, six langues ! Cette année, la démesure est à l’honneur : des monuments, des géants et des monstres. Pour réenchanter notre monde incertain, retrouvons-nous sur notre petit plateau de bois pour une grande fête du théâtre !
Télécharger le Tract NTP 2014
Accéder au programme pièce par pièce :
TRADUCTION André Markowicz et Françoise Morvan
MISE EN SCÈNE Julien Romelard
COLLABORATION ARTISTIQUE Joseph Fourez
DISTRIBUTION
Pauline Bolcatto : Lioubov Andreevna
Claire Sermonne : Ania
Morgane Nairaud : Varia
Philippe Canales : Gaev
Emilien Diard-Detœuf : Lopakhine
Lazare Herson-Macarel : Trofimov
Clovis Fouin : Pichtchik
Sophie Guibard : Charlotta
Baptiste Chabauty : Epikhodov
Elsa Grzeszczak : Douniacha
Frédéric Jessua : Firs
Julien Campani : Iacha
Anton Tchekhov écrit La Cerisaie en 1903 dans une Russie en pleine transition, à la veille de la révolution, alors qu’il se meurt de la phtisie. Faible et en retraite loin de la capitale, il questionne cet instant fragile où la communauté est face à l’imminence d’un bouleversement. Comment construire un nouvel ordre sans pour autant sacrifier ce qui fait notre identité ? Qu’est-on prêt à détruire pour cela ? Faut-il abattre notre passé pour construire notre futur ? Sans aborder ces questions frontalement, Tchekhov trace le portrait saisissant d’une société en mouvement à travers ses personnages et leur complexité humaine ; c’est dans ce contexte que nous créerons Notre Cerisaie.
Monter Tchekhov au NTP, à Fontaine-Guérin, c’est exprimer une fois de plus notre envie de nous confronter aux grands auteurs et de faire vivre les oeuvres majeures du répertoire.
Monter La Cerisaie aujourd’hui, c’est nous permettre de révéler le bouleversement que nous traversons au sein du NTP avec le public. A travers le récit de la vente de cette Cerisaie, nous racontons notre histoire, la re-construction sincère et joyeuse de ce qui fait l’essence de notre démarche. Construction qui s’accompagne bien entendu de doutes, de questionnements, de désirs, d’élans de beauté et de l’espoir possible d’un nouveau lieu de théâtre.
Monter La Cerisaie aujourd’hui, c’est affirmer le travail de notre troupe, notre manière d’interroger le théâtre ici face à ce public, parce que tout se fera à la vue des spectateurs.
Monter La Cerisaie aujourd’hui, c’est raconter l’histoire intime d’un auteur de théâtre écrivant son dernier chef-d’œuvre ; alors qu’il se meurt, il nous laisse non dans la tristesse de sa disparition mais dans la célébration de son héritage.
Monter La Cerisaie au NTP est une nécessité pour nous.
Julien Romelard
TRADUCTION Yves Bonnefoy
MISE EN SCÈNE Léo Cohen-Paperman
COLLABORATION ET PIANO Sacha Todorov
DISTRIBUTION :
Valentin Boraud : Hamlet
Frédéric Jessua : Claudius
Julien Campani : Le Spectre / le comédien
Morgane Nairaud : Gertrude
Antoine Philippot : Polonius
Clovis Fouin : Laërte
Claire Sermonne : Ophélie
Baptiste Chabauty : Horatio
Joseph Fourez : Guildenstern / Francisco / le fossoyeur
Philippe Canales : Rosencrantz / Bernardo
Hamlet raconte l’histoire d’un jeune homme qui a perdu son père – assassiné par son propre frère, Claudius – et sa mère Gertrude – qui épouse ce même Claudius en secondes noces. Shakespeare écrit Hamlet pour dire le scandale de la mort, l’amour absolu d’un fils pour son père et le passage nécessaire et douloureux d’un temps à un autre temps, d’un règne a un autre règne, d’un âge à un autre âge – des ténèbres a la lumière. Pour le NTP aussi, c’est un pas de plus vers un autre âge que de se mesurer à la pièce des pièces.
Après Roméo et Juliette et Macbeth, j’ai le plaisir de continuer mon exploration des grandes tragédies de Shakespeare au Festival du Nouveau Théâtre Populaire. Je crois profondément que Hamlet est la suite de Roméo et Juliette ; comme Roméo, Hamlet est un intellectuel sombre, un jeune premier nocturne, un homme témoin de l’état de crise inhérent à notre condition de mortels. Hamlet est une pièce frontière, qui raconte le moment où l’humanité ne sait plus si elle doit se fier aux croyances anciennes ou au progrès. Le Spectre ou Horatio ? Claudius ou Fortinbras ? C’est aussi ce qui fait, à mon sens, la force de l’oeuvre aujourd’hui. Mettre en scène Hamlet a valeur de manifeste. La pièce de Shakespeare me demande : quel théâtre veux-tu ?
Le Festival du Nouveau Théâtre Populaire apporte une première réponse : nous sommes les artisans du Songe d’une nuit d’été – ceux qui font trop avec trop peu, ceux qui ne sont pas à la mode, ceux qui font naître l’art de la planche de pin maritime, de la guinde en chanvre et du rideau tendu entre deux mâts. Sur ce plateau de bois qu’ils ont construit de leurs propres mains, les acteurs joueront Hamlet.
Hamlet, c’est la nuit. La couleur dominante du spectacle sera le bleu – un bleu profond, philosophique, spirituel – proche de celui qui représente le ciel dans la basilique Saint-Pierre, à Rome. Un bleu de beauté et qui dessine déjà un monde et un ciel en crise. De nombreux éléments de costume et accessoires reprendront ce thème chromatique.
Hamlet fait du théâtre le lieu où les morts reviennent et parlent au vivant – c’est cela qui hante nos nuits, c’est pour cela que cette pièce nous obsède. L’objet central de la représentation sera donc le cercueil – ou plutôt quatre cercueils bleus, qui désigneront à la fois les entrées et sorties, les quatre points cardinaux de la scène (notre Nord est le lointain ; notre Est, le jardin ; notre Ouest, la cour ; et notre Sud, le devant) et feront du Cimetière un lieu familier des spectateurs. Comme pour mieux dire que la Mort et le Théâtre sont les deux horizons qui nous rassemblent pour former une communauté humaine.
Léo Cohen-Paperman