Festival 2023

Accessoires 2023

 

Pour les créations de cet été il nous faudrait des accessoires autour des thèmes suivants : cirque, peinture, pêche, plongée, navigation d’hier ou d’aujourd’hui, farces et attrapes, valises et malles, armes et armures diverses…

Et plus spécifiquement, voici ce dont nous avons besoin :

– Grand brigadier
– Armes d’époque (pistolets, pirate,…)
– Bouteille type Dame Jeanne
– Cornet à dé
– Casques de conquistador
– Tapis oriental
– Bol tibétain
– Rame en bois
– Canards en plastique
– Mappemonde
– Filet de pêcheur décoratif
– Pièces d’or
– Fauteuil roulant
– Assiettes plates (24cm maximum)
– Baignoire ou grand baquet-baignoire en zinc
– Boites de conserve vides
– Grandes tasses à café

Si vous avez ça dans vos greniers, vous pouvez nous écrire ou nous appeler au 02 53 20 32 99 (du mardi au samedi, de 15h à 18h). Merci !

La Vie
treshorrificque
du grand Gargantua /
rabelais

9, 10, 14, 15, 16 et 17 septembre
en tournée des vendanges

(retrouvez toutes les informations de la tournée en cliquant sur ce lien)

 

ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE Emilien Diard-Detœuf et Sophie Guibard
PUBLIÉ CHEZ Esse que Éditions / Collection Nouveau Théâtre Populaire
COSTUMES Juliette Gaudel
RÉGIE GÉNÉRALE Thomas Chrétien et Marco Benigno
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION
Valentin Boraud, Baptiste Chabauty, Lazare Herson-Macarel, Sacha Todorov

Après le succès rencontré avec La Vie treshorrificque du grand Gargantua en 2014 et 2015, huit ans plus tard nous reprenons ce spectacle pour une nouvelle tournée des Vendanges !

« Mieulx est de ris que de larmes escrire,
Pour ce que rire est le propre de l’homme »

Pénétrez avec nous dans le cabinet de Rabelais, enfant de la région – il est né à Seuilly, à 60 kilomètres de Fontaine-Guérin – et ogre mal connu de la littérature française. « Gargantuesque », « pantagruélique », c’est Rabelais ! « La substantifique moëlle », c’est Rabelais ! Les guerres « picrocholines », « enfiler les perles », « vogue la galère », « appeler un chat un chat », « revenir à ses moutons », Rabelais, encore Rabelais ! On ne soupçonne pas l’influence de l’auteur sur le français d’aujourd’hui.  La langue de Rabelais, vieille de cinq cents ans, est si concrète, si imagée, si savoureuse, que nous n’avons pas voulu en changer un mot : c’est dans sa langue d’origine, le françois, que nous raconterons la vie de ce gigantesque goinfre, figure légendaire du XVIe siècle, enfant de la culture humaniste.

La Vie treshorrificque du grand Gargantua est un spectacle sur la possibilité de tout apprendre et de tout penser, sans aucune censure. Tout apprendre, tout penser, et tout dire : le comique, le grotesque, le pathétique, le scatologique, le scientifique, l’astronomique, tout, tout et tout. Sauf l’obscurantique : pas de fausse connaissance, pas d’érudition vaine, pas de curiosité feinte. L’étonnement ne peut pas être trahi.

La Vie treshorrificque du grand Gargantua est aussi un spectacle sur la liberté de la langue, qui est le début de toute liberté. Pouvoir tout dire, c’est pouvoir aborder  tous les sujets, de l’église à la matière fécale ;  c’est aussi pouvoir dire tous les mots, même les mots inventés. Pour que l’homme se libère, il faut qu’il libère sa capacité à parler. Il faut qu’il libère sa langue. Après Rabelais, l’orthographe s’académise, la pensée se soumet à la raison, la langue se range sous l’empire des lois. Pourtant le souvenir des géants reste dans les mots : la liberté a laissé une trace écrite et orale dans l’ordre établi. La Vie treshorrificque du grand Gargantua, c’est l’enfance du français, une enfance libre, facétieuse, bâtarde dont le français adulte se souvient avec émotion, comme d’une époque d’insouciance et de gaieté.

Sophie Guibard et Emilien Diard-Detœuf

 

Festival 2023

le conte d’hiver /
shakespeare

19, 22, 25, 28 et 31 août 2023 à 20h30

 

DURÉE 2h25

TRADUCTION Bernard-Marie Koltès
PUBLIÉ CHEZ Les Éditions de Minuit
MISE EN SCÈNE
Julien Romelard
COSTUMES Manon Naudet et Zoé Lenglare
DIRECTION MUSICALE Baptiste Chabauty
SON Léonard Tusseau
RÉGIE GÉNÉRALE
 Thomas Chrétien et Marco Benigno 
ADMINISTRATION ET PRODUCTION
Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION

Valentin Boraud, Elena El Ghaoui, Elodie Gandy, Angèle Garnier, Marine Gramond, Olek Guillaume, Léa Guillemet, Frédéric Jessua, Shems Khettouch, Antony Leichnig, Arthur Louis-Calixte, Jenny Trehoux, HaoYang Wu, Marcel Yildiz

 Synopsis

…et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Voici l’histoire de Léonte, roi de Sicile, qui a tout pour être heureux : l’amour d’une femme, Hermione, enceinte de leur deuxième enfant, un fils, Mamilius, jeune prince promis à un avenir radieux, et un meilleur ami, Polixène, roi de Bohème. 

Mais quand la folie s’empare de Léonte et lui fait voir ce qui n’existe pas, l’amour entre sa femme et son ami, une tragédie implacable se met alors en place. Léonte perd sa femme et son fils. Sa fille Perdita, nouvellement née, est abandonnée sur un rivage, et son ami s’enfuit pour échapper à la mort.

C’est alors que Le Temps lui-même entre en scène et nous transporte seize années plus tard, jusqu’en Bohème, lors d’une grande fête de village, où se trouvent Polixène et son fils Florizel. Le prince est amoureux d’une bergère, Perdita, recueillie à la naissance par un vieux berger. 

Mais dans cette délicieuse comédie amoureuse, Polixène ne voit pas ce qui existe : l’amour pur entre deux personnes. Le roi renie son fils, qui décide de s’enfuir avec son amour jusqu’en Sicile.

Ces deux histoires finiront par se rejoindre lors d’une conclusion magique, digne d’un conte de fée.

 

Note de mise en scène

Monter Le Conte d’hiver aujourd’hui au Nouveau Théâtre Populaire c’est revenir à nos premiers désirs : proposer au public un grand texte classique avec une distribution généreuse sur un plateau de bois. Rien de plus. Sur scène, ce seront quatorze acteurs et actrices, qui ont l’âge que nous avions quand nous avons dit nos premiers mots dans ce jardin. 

Ces interprètes, en 3ème année au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, ont la fougue et la passion nécessaires pour porter un spectacle féroce et enivrant.

Depuis quelques années, nous nous posons, au sein du Nouveau Théâtre Populaire, la question de la transmission.

Nous avons voulu que Le Conte d’hiver soit une création partagée, comme une réponse possible à cette question. Être sur scène avec eux, apprendre d’eux et leur transmettre les outils issus de nos quatorze années de festival. Ce sera donc un spectacle riche de leur jeunesse et de notre expérience, un spectacle explosif dans un lieu toujours magique.

 Note d’intention

Après Psyché de Molière, je continue ma recherche sur les pièces classiques méconnues, celles qui jouent avec les différents genres, et font de la représentation une grande fête.

Le Conte d’hiver surprend par sa modernité. Cette tragi-comédie aux multiples rebondissements, a des airs de série télévisée où se mêlent amitié, amour, jalousie, deuil et pardon.

« Un conte d’hiver » à l’époque élisabéthaine est « une histoire à dormir debout ». Avant même que le spectacle ne commence, Shakespeare nous invite à croire à l’invraisemblable.

Je veux donc assumer l’univers du conte, mais un conte tout à fait contemporain, un conte d’aujourd’hui. Je veux rappeler que nous avons besoin d’histoires qui nous ressemblent, si horribles, gaies ou fantastiques soient-elles, pour réenchanter le monde dans lequel nous vivons, et soigner notre quotidien. Un conte où la joie est à la mesure du malheur. L’un et l’autre existent et nous modifient, mais ne se compensent pas.

Je veux que ce texte écrit il y a plus de 400 ans soit un véritable choc théâtral. Tout se fera en costumes contemporains et le public sera partie prenante de l’histoire, même invité à voyager – au sens littéral du terme.

En m’inspirant de nos mythologies cinématographiques contemporaines (Le Parrain, Melancholia, Festen…), je veux faire de la première partie du spectacle une tragédie d’une grande noirceur et d’une grande violence. Une tragédie crue et impudique, où la parole intime n’existe pas mais éclate au grand jour. Le public assiste à un banquet grandiose finalement détruit par la folie de Léonte et dans les ruines duquel se dressera un tribunal de fortune pour juger l’innocente Hermione.

Dans la seconde partie de l’histoire, j’invite le public à voyager dans une comédie, une grande fête carnavalesque et débridée. Pour cette « Fête de la Tonte », l’espace de jeu s’éclate et tourbillonne autour du public. Je veux que l’amour nous émeuve de sa légèreté, que les danses et la musique nous enivrent de leur rythme endiablé, que le théâtre dans le théâtre nous surprenne à chaque seconde.

La pièce se finira dans la douceur des contes de fées. Je veux penser que nous pouvons encore aujourd’hui être émerveillés. Rappeler que les parents autant que les enfants ont besoin de contes et de résolutions magiques car ils aident à comprendre et à accepter la réalité. 

Je crois que nous avons besoin d’histoires qui nous apprennent le pardon, qui nous permettent d’imaginer la possibilité d’une seconde chance. Je veux penser la vie non pas comme quelque chose de foncièrement noir, mais comme une infinité de possibles merveilleux. Je veux me lever le matin en croyant à l’impossible.

Julien Romelard


L’auteur

William Shakespeare (1564-1616) est considéré comme le plus grand dramaturge anglais. Son œuvre compte 39 pièces de théâtre (Hamlet, Roméo et Juliette, Richard III, Macbeth… pour ne citer que les plus connues), et plus de 154 sonnets. 

Après s’être illustré dans tous les genres dramatiques (drames historiques, comédies, tragédies), il se passionne à la fin de sa vie pour un nouveau genre : la tragi-comédie ou romance plays dans laquelle s’inscrit notre Conte d’Hiver.

Comme Molière, il était acteur et écrivait pour sa troupe de théâtre. Ces textes sont pensés pour les acteurs et pour le public. 

Je choisis aujourd’hui de travailler Le Conte d’hiver à partir de la traduction de Bernard-Marie Koltès, écrite en 1988, la plus théâtrale à mon sens.

 

Festival 2023

Wendy et Peter Pan /
barrie

22, 24, 26, 28, 30 août et 1er septembre 2023 à 11h

DURÉE 1h15

TEXTE ET MISE EN SCÈNE Philippe Canales
PUBLIÉ CHEZ Esse que Éditions / Collection Nouveau Théâtre Populaire
COLLABORATION ARTISTIQUE ET MUSICALE Baptiste Chabauty
COSTUMES Manon Naudet et Zoé Lenglare
SON
Léonard Tusseau
RÉGIE GÉNÉRALE
 Thomas Chrétien et Marco Benigno 
ADMINISTRATION ET PRODUCTION
Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION

Baptiste Chabauty, Angèle Garnier, Marine Gramond, Olek Guillaume, Shems Khettouch, Arthur Louis-Calixte, Garance Robert de Massy, Jenny Trehoux

 Synopsis

La mère de Wendy est partie pour un long voyage, laissant son père seul et pauvre.

Un soir, la petite fille rencontre Peter Pan, venu d’un pays où rien n’est impossible. Mi-enfant, mi-oiseau, il récupère ceux qui tombent des berceaux et se perdent au bord des routes. Il l’entraînera sur l’île du du Grand Jamais, où les enfants sont éternels et se battent contre la fuite du temps. Les aventures de Wendy l’amèneront à faire un choix : que doit-elle laisser partir pour grandir ?

 

 Pourquoi monter cette pièce au festival ?

Après avoir adapté Grandes Espérances de Charles Dickens en 2017, Peter Pan est l’occasion de continuer le travail sur la famille qui m’occupe depuis quelques années.

C’est également l’occasion de faire une version poétique de ce qui est notre credo au Nouveau Théâtre Populaire : « Ici, tout est possible puisque nous sommes ensemble et que nous n’avons rien ».

Au Nouveau Théâtre Populaire, nous donnons à voir des spectacles pour un public de tous âges et il me paraît important vis-à-vis des enfants de revisiter les grands mythes dans ce qu’ils ont de complexe, tout comme le fait d’offrir aux moins jeunes la possibilité de se réenchanter. 

Mon adaptation sera également l’occasion d’un jeu de correspondances avec Le Soulier de Satin (le personnage de l’ombre), avec Le conte d’hiver (le personnage du Temps) et avec Orson et Valentin (les personnages des jumeaux que tout oppose). Au-delà du spectacle, le spectateur du Festival se retrouvera ainsi pris dans un voyage au cœur d’une œuvre-monde.

Le Nouveau Théâtre Populaire, qui n’a pas de limites puisqu’il est en plein air, est le lieu idéal pour faire ressentir le vertige de l’immensité proposé par le personnage de Peter, cet enfant tombé d’un nid qu’il n’a jamais retrouvé. 

Afin de faire du théâtre une stratégie d’émancipation, voici la fable par excellence qui nous permet de nous questionner sur notre liberté individuelle et collective.

note de mise en scène

Il s’agira d’une adaptation du mythe que j’écrirai pour la scène et pour un public de tous âges. La diversité sera également le mot d’ordre de la distribution, car elle mêlera les acteurs de la troupe et une partie de la promotion sortante du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.

Je poétiserai l’architecture de notre théâtre en symbolisant une chambre d’enfant sur le plateau dont les limites s’étendront à l’infini quand les personnages s’envoleront vers l’île de tous les possibles. Nous utiliserons donc les planches, mais aussi la prairie, le soleil et les ombres qu’il dessine, tout comme les dessous de scène pour faire exister l’antre du crocodile, ce Grand Inconnu d’où personne ne revient. 

Ainsi la place de la création sonore sera très importante, car tel est l’enjeu de cette pièce : donner vie à l’invisible. Ce spectacle sera  joué de manière très incarnée, sans contraintes de genre dans la distribution. Ce spectacle sera dansé, car c’est ainsi que nous donnerons à voir l’énergie jubilatoire qui permet aux enfants de s’envoler. Ce spectacle sera chanté en alternance des scènes jouées, pour assumer le caractère séquentiel de l’œuvre, mais également pour donner un accès immédiat aux émotions brutes des personnages quand ils se confessent. 

J’aurai à cœur de créer une fête libératrice où les enfants jeunes et moins jeunes seront invités à prendre une part active dans la représentation, ce que notre théâtre en plein air permet.

Philippe Canales


L’auteur

James Matthew Barrie est né le 9 mai 1860 en Ecosse, il était le neuvième enfant, et le troisième garçon, du couple formé par David et Margaret Barrie. Son père était un ouvrier tisserand. Sa mère était une femme forte et intelligente, qui eut une importance capitale dans sa vie. Elle lui donna tout d’abord le goût de la fiction en lui lisant des histoires, surtout celles de Stevenson (Écossais également), qu’elle vénérait. Le fils préféré de sa mère, David, mourut lorsqu’il avait treize ans. James essaya de le remplacer dans le cœur de sa mère, allant jusqu’à s’habiller avec les vêtements du défunt pour s’identifier au fils disparu. L’enfance de J. M. Barrie ne fut pas heureuse. Il grandit sur une fêlure. Toute sa vie, il essaya d’emporter l’amour de sa mère, mais n’y parvint jamais tout à fait. Il s’était donné la mission de consoler sa mère de cette perte et affirma, par la suite, que son envie d’écrire avait cette origine. 

Il écrit Peter Pan en 1911.

 

Festival 2023

orson et valentin /
todorov

21, 23, 25, 27, 29, 31 août 2023 à 11h

DURÉE 1h15

TEXTE Sacha Todorov
PUBLIÉ CHEZ Esse que Éditions / Collection Nouveau Théâtre Populaire
MISE EN SCÈNE Elsa Grzeszczcak
COSTUMES Manon Naudet et Zoé Lenglare
SON Léonard Tusseau
RÉGIE GÉNÉRALE
 Thomas Chrétien et Marco Benigno 
ADMINISTRATION ET PRODUCTION
Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION

Elena El Ghaoui, Elodie Gandy, Léa Guillemet, Frédéric Jessua, Antony Leichnig, HaoYang Wu, Marcel Yildiz

 Synopsis

Sous le règne de Charlemagne, deux jumeaux sont séparés à la naissance. L’un, Valentin, sera élevé à la cour du roi ; l’autre, Orson, grandira parmi les ours dans la forêt. Quinze ans plus tard, Charlemagne entre en guerre contre les sauvages qui vénèrent les arbres, les rivières et les ours. Les chemins des jumeaux vont se croiser…

 

Pourquoi monter cette pièce au festival ?

Ces personnages vivent dans un monde où le partage entre la ville et la forêt, entre la nature et la culture, n’existe pas comme aujourd’hui ; et une époque où les ours étaient présents non seulement dans toutes les forêts d’Europe, mais surtout au cœur de toutes les croyances, comme un double sauvage de l’être humain et un intermédiaire entre les humains et les dieux. Monter cette pièce aujourd’hui permet de s’interroger sur notre rapport aux animaux, aux forêts, au sauvage; et la monter au Nouveau Théâtre Populaire a un sens tout particulier, car notre plateau se situe dans une prairie qui se situe elle-même entre une forêt et un village. À la lisière de ce qui représente, pour la plupart d’entre nous, un endroit obscur de peurs et dangers : la forêt. Offrir cette histoire aux enfants dans ce lieu est d’autant plus fort car ce conte parle de la possibilité d’émerveillement et d’accueil de l’étranger en nous, qu’il soit humain, animal ou végétal par un déplacement tendre et progressif de nos jugements moraux et sociaux. Cette histoire est l’histoire d’une initiation, mais à double sens. À l’âge, où l’on doit construire son identité sur un socle d’indépendance, parfois extrême et arbitraire pour sortir de l’âge enfantin, Valentin et Orson vont se trouver à une charnière qui va les faire expérimenter le risque de la découverte. Ce conte est une invitation à aller à la rencontre de nos peurs pour mieux les apaiser et en jouer.

 Note d’intention

La mise en scène de la cohabitation entre l’humain et le non-humain sera un des points centraux de ma pièce. En effet, la fable traite explicitement de la volonté d’extermination de la nature des hommes au pouvoir de l’époque, afin de l’exploiter à des fins mercantiles, par le commerce du bois, et évangéliques, par la construction d’Eglises. Les ours et la faune n’étant bien entendu pas épargnés. Le défi va être de donner à voir, non pas une idée de la « nature » et des animaux sur scène, mais bien « d’incarner » le non humain, par l’interprétation des comédiens et par d’autres inventions de mises en scène. Je souhaiterais déplacer notre point de vue du spectateur de manière sensible et poétique sur ce que nous considérons comme non-humain. Effectuer un retour aux racines de l’enfance quand le monde humain ou non-humain pour nous ne faisait qu’un tout. Je souhaiterais travailler autour d’un univers scénographique essentiellement composé de matériaux « brut » : de bois et de fer, qui se mêleraient à des éléments de costumes et accessoires emprunts de l’esthétique moyenâgeuse et aussi contemporaine. Une inspiration importante pour moi, est celle des film des Monty Python, car ils transgressent les codes de représentation du Moyen Âge avec ludisme et idiotie. Cet esprit est celui que je veux insuffler dans la mise en scène : un monde de l’excès et du joyeux désordre où se juxtaposeront des inspirations d’époques et de styles de jeu différents. Elle s’appuiera beaucoup sur les propositions des acteurs qui s’amuseront à jouer l’impossible: des animaux, des végétaux, des concepts (le temps etc…), et en même de grandes figures historiques, tel Charlemagne. Il y aura un aller retour constant entre le texte et le plateau qui créera un univers du décalage et du monstrueux, où la sauvagerie des hommes se juxtaposera à la poésie de la nature. Et où parfois, cela s’inversera.

Elsa Grzeszczak


L’auteur

Sacha Todorov est auteur et metteur en scène, formé à l’ENS de Lyon et au TNS (section mise en scène). Titulaire d’un doctorat SACRe en recherche-création, il intervient régulièrement comme professeur (Université Paris Nanterre, CNSAD, ESTBA…). Il est membre du collectif du Nouveau Théâtre Populaire depuis 2010. Il a été l’assistant de Lukas Hemleb, Clément Poirée et Olivier Letellier. Il a écrit, coécrit ou traduit Mascarade (2008, avec Nancy Huston, publié chez Actes Sud), Don Juan de Tirso de Molina (2011, avec Pauline Noblecourt et Gérald Garutti), Le Jour de Gloire est arrivé (2015, avec Léo Cohen-Paperman), Œdipe roi de Sophocle (2015, avec Lazare Herson-Macarel), La Paix d’Aristophane (2016, avec Lazare Herson-Macarel), Othello de Shakespeare (2018, publié chez Esse Que), Robin des bois (2019, publié chez Esse Que).

 

Festival 2023

le soulier de satin /
claudel

première partie

20, 23, 26, 29 août 2023 à 20h30

DURÉE : 2h10

intégrale : 1er septembre 2023 à 20h

(durée prévisionnelle 5h avec un entracte)


MISE EN SCÈNE
Lazare Herson-Macarel
COLLABORATION ARTISTIQUE Emilien Diard-Detœuf
COSTUMES Manon Naudet et Zoé Lenglare
MUSIQUE Baptiste Chabauty
RÉGIE GÉNÉRALE
 Thomas Chrétien et Marco Benigno 
ADMINISTRATION ET PRODUCTION
Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION

Marco Benigno, Camille Bernon, Valentin Boraud, Julien Campani, Philippe Canales, Baptiste Chabauty, Eddie Chignara, Emilien Diard-Detœuf, Clovis Fouin, Elsa Grzeszczak, Lazare Herson-Macarel, Frédéric Jessua, Hélène Rencurel, Garance Robert de Massy, Julien Romelard

 Synopsis

Don Rodrigue et Doña Prouhèze se sont déjà rencontrés et aimés. Pendant que Rodrigue est appelé par le Roi d’Espagne à régner sur l’Amérique qui vient à peine d’être découverte, Prouhèze poursuit sa quête d’absolu en s’isolant dans le château de Mogador sur les côtes d’Afrique, où elle est courtisée par Don Camille.

 

Note de mise en scène

Le Soulier de Satin, c’est un amour de jeunesse.

Pour son auteur d’abord. Claudel raconte une nouvelle fois l’histoire d’amour qui l’a déchiré vingt ans plus tôt : vierge, se sentant à la fois appelé et rejeté par Dieu, au début d’une carrière diplomatique prometteuse, Claudel tombe fou amoureux de Rosalie Wetch, une femme mariée d’origine polonaise, qui le quitte sans un mot, enceinte de lui, pour un troisième homme. S’ensuit une crise spirituelle, philosophique, théologique et existentielle qui donnera lieu notamment à l’écriture des deux versions successives du Partage de Midi. Mais dans le Soulier de Satin, vingt ans après, cette histoire est transformée, sublimée, transfigurée en une grande fresque historique baroque, à la fois lyrique et comique, qui rassemble plus de soixante personnages et nous fait voyager, comme il a voyagé lui-même, sur tous les continents.

Un amour de jeunesse pour notre troupe ensuite. Le rêve de proposer cette pièce légendaire au Nouveau Théâtre Populaire remonte à plus de dix ans. Sans doute parce que la pièce est une somme de ce que nous avons voulu défendre depuis le début de notre aventure collective : un théâtre d’acteurs, démesuré par son ambition, pauvre par ses moyens, fait dans l’urgence, mélangeant tous les styles, tous les registres, tous les théâtres, reposant sur la rencontre entre une troupe, un lieu, un poète, et une communauté de spectateurs.

Un amour de jeunesse pour toutes celles et ceux qui découvrent ce poème, enfin. Dans l’histoire de cet homme et de cette femme qui tombent éperdument amoureux l’un de l’autre en dépit des obstacles, et dont la rencontre, même fugace, s’imprime sur la page de l’éternité, dans l’interrogation sur le mystère de l’amour, chacun et chacune peut se reconnaître. Dans l’histoire de ces deux êtres qui ne peuvent pas cesser de s’aimer, il y a l’écho retentissant des premières émotions amoureuses, des blessures inguérissables, et des réconciliations tardives.

La pièce se présente comme une « action espagnole en quatre journées ». La version intégrale nécessiterait une dizaine d’heures de représentation. C’est une version en deux soirées de deux heures que nous proposerons cette année, chaque soirée parcourant deux « journées ». L’ensemble sera conçu comme une grande fête de théâtre baroque, colorée et  imprégnée de l’optimisme, de la fantaisie, de la joie retrouvée par Claudel au soir de sa vie d’écrivain. En effet, dans Le Soulier de Satin, Claudel fait mentir tous ceux qui, hier comme aujourd’hui, ne voient en lui qu’un poète solennel, académique, conservateur, et confit en dévotion. Le Claudel qui écrit le Soulier de Satin, c’est au contraire un poète libre, violent, imprévisible, énergique, moderne, et plus drôle que jamais. C’est celui qui écrit : « Il faut que tout ait l’air provisoire, en marche, bâclé, incohérent, improvisé dans l’enthousiasme ! ». Celui qui écrit « Hi pour toi papa maman codile ! – Hi pour toi papa cheval potame ! ». Ou encore celui qui fait dire à son héroïne Doña Prouhèze ce qui pourrait être une devise du Nouveau Théâtre Populaire : « Qu’ai-je voulu que te donner la joie ? »

Lazare Herson-Macarel


L’auteur

Paul Claudel est écrivain, diplomate français et membre de l’Académie française. Il est né le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère, Issu d’une famille de la petite bourgeoisie, Sa vie fut influencée par deux grands choc poétiques et mystiques : la découverte de Rimbaud, et la révélation de sa foi catholique à 18 ans. Sorti premier au concours des Affaires étrangères, il entame une carrière diplomatique qui lui permettra de découvrir la diversité des cultures du monde, ce qui a eu une grande influence sur son œuvre. Il a écrit 22 pièces de théâtre, 21 essais, 14 recueils de poésie, et une abondante correspondance.

 

Deuxième partie
Festival 2023

le soulier de satin /
claudel

deuxième partie

21, 24, 27, 30 août 2023 à 20h30

DURÉE 2h10

intégrale : 1er septembre 2023 à 20h

(durée prévisionnelle 5h avec un entracte)


MISE EN SCÈNE
Lazare Herson-Macarel
COLLABORATION ARTISTIQUE Emilien Diard-Detœuf
COSTUMES Manon Naudet et Zoé Lenglare
MUSIQUE Baptiste Chabauty
RÉGIE GÉNÉRALE
 Thomas Chrétien et Marco Benigno 
ADMINISTRATION ET PRODUCTION
Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION

Marco Benigno, Camille Bernon, Valentin Boraud, Julien Campani, Philippe Canales, Baptiste Chabauty, Eddie Chignara, Emilien Diard-Detœuf, Clovis Fouin, Elsa Grzeszczak, Lazare Herson-Macarel, Frédéric Jessua, Hélène Rencurel, Garance Robert de Massy, Julien Romelard

 Synopsis

Une mystérieuse lettre à Rodrigue parcourt tous les continents, et finit par réunir devant Mogador les deux amants après dix ans de séparation. Après cette dernière rencontre, Rodrigue et Prouhèze se séparent de nouveau, et tentent, dans ce monde comme dans l’autre, de trouver la paix.

 

Note de mise en scène

Le Soulier de Satin, c’est un amour de jeunesse.

Pour son auteur d’abord. Claudel raconte une nouvelle fois l’histoire d’amour qui l’a déchiré vingt ans plus tôt : vierge, se sentant à la fois appelé et rejeté par Dieu, au début d’une carrière diplomatique prometteuse, Claudel tombe fou amoureux de Rosalie Wetch, une femme mariée d’origine polonaise, qui le quitte sans un mot, enceinte de lui, pour un troisième homme. S’ensuit une crise spirituelle, philosophique, théologique et existentielle qui donnera lieu notamment à l’écriture des deux versions successives du Partage de Midi. Mais dans le Soulier de Satin, vingt ans après, cette histoire est transformée, sublimée, transfigurée en une grande fresque historique baroque, à la fois lyrique et comique, qui rassemble plus de soixante personnages et nous fait voyager, comme il a voyagé lui-même, sur tous les continents.

Un amour de jeunesse pour notre troupe ensuite. Le rêve de proposer cette pièce légendaire au Nouveau Théâtre Populaire remonte à plus de dix ans. Sans doute parce que la pièce est une somme de ce que nous avons voulu défendre depuis le début de notre aventure collective : un théâtre d’acteurs, démesuré par son ambition, pauvre par ses moyens, fait dans l’urgence, mélangeant tous les styles, tous les registres, tous les théâtres, reposant sur la rencontre entre une troupe, un lieu, un poète, et une communauté de spectateurs.

Un amour de jeunesse pour toutes celles et ceux qui découvrent ce poème, enfin. Dans l’histoire de cet homme et de cette femme qui tombent éperdument amoureux l’un de l’autre en dépit des obstacles, et dont la rencontre, même fugace, s’imprime sur la page de l’éternité, dans l’interrogation sur le mystère de l’amour, chacun et chacune peut se reconnaître. Dans l’histoire de ces deux êtres qui ne peuvent pas cesser de s’aimer, il y a l’écho retentissant des premières émotions amoureuses, des blessures inguérissables, et des réconciliations tardives.

La pièce se présente comme une « action espagnole en quatre journées ». La version intégrale nécessiterait une dizaine d’heures de représentation. C’est une version en deux soirées de deux heures que nous proposerons cette année, chaque soirée parcourant deux « journées ». L’ensemble sera conçu comme une grande fête de théâtre baroque, colorée et  imprégnée de l’optimisme, de la fantaisie, de la joie retrouvée par Claudel au soir de sa vie d’écrivain. En effet, dans Le Soulier de Satin, Claudel fait mentir tous ceux qui, hier comme aujourd’hui, ne voient en lui qu’un poète solennel, académique, conservateur, et confit en dévotion. Le Claudel qui écrit le Soulier de Satin, c’est au contraire un poète libre, violent, imprévisible, énergique, moderne, et plus drôle que jamais. C’est celui qui écrit : « Il faut que tout ait l’air provisoire, en marche, bâclé, incohérent, improvisé dans l’enthousiasme ! ». Celui qui écrit « Hi pour toi papa maman codile ! – Hi pour toi papa cheval potame ! ». Ou encore celui qui fait dire à son héroïne Dona Prouhèze ce qui pourrait être une devise du Nouveau Théâtre Populaire : « Qu’ai-je voulu que te donner la joie ? »

Lazare Herson-Macarel


L’auteur

Paul Claudel est écrivain, diplomate français et membre de l’Académie française. Il est né le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère, Issu d’une famille de la petite bourgeoisie, Sa vie fut influencée par deux grands choc poétiques et mystiques : la découverte de Rimbaud, et la révélation de sa foi catholique à 18 ans. Sorti premier au concours des Affaires étrangères, il entame une carrière diplomatique qui lui permettra de découvrir la diversité des cultures du monde, ce qui a eu une grande influence sur son œuvre. Il a écrit 22 pièces de théâtre, 21 essais, 14 recueils de poésie, et une abondante correspondance.

 

Première partie

Festival 2023