Les belles illusions de la jeunesse

Les belles illusions de la jeunesse

Les Belles Illusions

de la jeunesse /

Balzac

opérette

13, 16, 20, 23, 27 août 2024

À 20h30

 

Dès 19h45, La dernière nuit

(paradis)

DURÉE 1h20

ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE Emilien Diard-Detœuf
MUSIQUE Gabriel Philippot
SCÉNOGRAPHIE Jean-Baptiste Bellon
LUMIÈRE Thomas Chrétien
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
SON Camille Vitté
MAQUILLAGE ET COIFFURES Pauline Bry-Martin
RÉGIE GÉNÉRALE Marco Benigno assisté de Thomas Mousseau-Fernandez
ASSISTANTE METTEUSE EN SCÈNE Louise Bachimont
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
CHARGÉE DES ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION 

Valentin Boraud, Thomas Durand, Joseph FourezElsa GrzeszczakFrédéric Jessua, Kenza Laala, Morgane Nairaud, Antoine PhilippotJulien RomelardSacha Todorov.

PRODUCTION Nouveau Théâtre Populaire
COPRODUCTION Le Quai – CDN d’Angers, La Criée – CDN de Marseille, Le Théâtre de Caen, CENTQUATRE-PARIS, Association des Amis du Nouveau Théâtre Populaire (recherche de partenaires en cours)
Avec le soutien du Théâtre de l’Aquarium à Paris (résidence de création)

 

Synopsis

Angoulême, 1821. Le jeune Lucien Chardon rêve de gloire et de poésie dans une ville où personne ne peut comprendre son génie. À part peut-être David, ce jeune imprimeur qui l’a embauché dans son usine de papier. Mais un jour, Lucien est invité à donner lecture de ses poèmes chez Madame de Bargeton, la femme la plus puissante d’Angoulême ! Les portes de la gloire viennent de s’ouvrir pour Lucien, qui devra composer entre son amitié pour David et les sacrifices de l’ambition… et de l’amour.

Dans Les Belles Illusions de la jeunesse, les acteurs deviennent chanteurs, et le théâtre et la musique s’accordent pour raconter les débuts fulgurants d’un jeune poète de province.

Pourquoi monter cette pièce au Nouveau Théâtre Populaire ?

« – Ha ! ha ! mon garçon, la province est la province, et Paris est Paris.» Illusions Perdues, Balzac

En adaptant pour la scène la première partie d’Illusions perdues, j’ai pour ambition de raconter Angoulême, le berceau des splendeurs et des misères de Lucien. À Angoulême, Lucien n’est rien mais il veut tout. Lucien est poète. Lucien rêve de gloire, il rêve de Paris. Alors quand madame de Bargeton, la femme la plus puissante de la ville, lui propose de venir chez elle pour lire ses poèmes, il pressent que sa vie est sur le point de basculer.

Angoulême n’est que le commencement de son odyssée splendide et funeste. À ce stade, les obstacles que rencontre Lucien ne sont encore que des feux de paille au regard des incendies qui l’attendent à Paris. Pour rendre compte de cette insouciance à durée limitée, je rêve d’une opérette. À chaque personnage correspondra un thème, qui sera comme une variation autour de la possibilité d’aimer : Lucien chantera son amour de la poésie et David chantera son admiration pour Lucien. Lucien chantera aussi son amour pour Eve qui chantera la vie simple et travailleuse dans la ville basse. Du Châtelet chantera son amour du pouvoir, et Madame de Bargeton son amour retrouvé.

Puisque le spectacle fait office d’ouverture, j’aimerais qu’il se fasse dans un décor qui pourrait figurer les prémisses d’Illusions perdues (2e partie). Pour filer la métaphore d’un Lucien rêvant d’une vie plus grande, je voudrais qu’il soit comme un acteur en coulisses. Toute la première partie se jouera donc dans un théâtre pauvre, avec des cordages apparents, sur un sol vermoulu, ouvert à tous les vents. Un théâtre qui tiendrait à la fois de l’imprimerie de David Séchard et du petit théâtre où l’on fait ses gammes. Au fond de la scène, une grande toile peinte figurera l’image idéalisée de Paris, cette Ville Lumière qui fait fantasmer Lucien. Pour compléter le tout, je disposerai quelques chaises et peut-être une table de maquillage mal dissimulée par un rideau troué. Il faudra donner l’impression du cocon de la chenille, avant qu’elle ne soit papillon et s’envole vers Paris.

La nouvelle trilogie que nous préparons s’annonce plus noire que la précédente, peut-être parce que le mouvement qui l’agit est une spirale vers le bas, vers le désespoir et la mort. Plus nous partirons de haut, plus la chute sera vertigineuse. Commencer en chansons, et par le théâtre le plus gai qui soit, est une manière de raconter l’enfance du héros, une enfance insouciante et pleine de promesses, pleine des belles illusions de la jeunesse. Sept heures plus tard, quand toutes les lumières se seront éteintes, le souvenir de cette gaieté-là nous fera penser que Lucien, avant d’être un diable perdu par le vice, était d’abord un jeune garçon plein de rêves sublimes, un enfant d’Angoulême.

Emilien Diard-Detœuf

© Malena Berenguer

 

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