La Nuit de Madame Lucienne

La Nuit de Madame Lucienne

La Nuit de Madame Lucienne /

Copi

COMÉDIE

 

12, 15, 19, 22, 26 août 2025 À 20h30

 

DURÉE 1h20

ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE Frédéric Jessua
RÉGIE GÉNÉRALE Marco Benigno et Lucas Soudi
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
CHARGÉE DES ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION

Valentin Boraud, Robin Causse, Léa Guillemet, Claire Sermonne

Nous naissons tous originaux : nous plairions tous par cette originalité même si nous ne nous donnions des peines infinies pour devenir copies et fades copies.” Copi.

 

Au cœur de la nuit, dans un théâtre parisien, un auteur, une actrice et une marionnette de rat, sous le regard de leur régisseur, répètent une pièce. C’est une émission de radio à destination de populations interstellaires. Nous sommes à une semaine de la première. La tension est à son comble : l’auteur doute du jeu de sa comédienne, la comédienne remet en question le texte et le régisseur s’inquiète de la complexité du spectacle. Dans les coulisses, on entend le bruit envahissant de l’aspirateur de Madame Lucienne, la femme de ménage du théâtre. On lui demande de cesser son activité. Mais, madame Lucienne ne répond pas. On interrompt la répétition, on la cherche… Mon Dieu ! Madame Lucienne a disparu !

La Nuit de Madame Lucienne est sortie de l’imaginaire l’auteur franco-argentin Copi (1939-1987) ; elle a été composée en 1985 et créée au Festival d’Avignon de cette même année. Elle se déroule en temps réel ; c’est une sorte de poupée russe à la sauce franco-argentine, doublée d’une intrigue policière, où le méta théâtre est lui-même le méta d’un autre théâtre qui, évidemment se frotte à la réalité.

J’aime l’univers de Copi, sa folie, son absurdité, sa vitalité, sa nécessité, et, dans le cas qui nous intéresse, celui de « La nuit de madame Lucienne », je me rends compte je suis surtout amoureux de son amour du théâtre. Pièce de genre s’il en est, ce travail sur cette œuvre est aussi pour moi, l’occasion de retrouver les années de ma prime jeunesse c’est à dire le milieu des années 80 : ça transpire la politique importante, (car bien évidemment le monde va changer), la Peugeot 205 et la Renault Super 5, les brûlures des premières cigarettes sur les fauteuils arrières.

Il me plaît de penser le plateau Jean Vilar de Fontaine-Guérin, comme celui d’un vieux théâtre à l’italienne en lumière de services, parfumé par l’odeur du tabac froid, la table de mise en scène parsemée de tasses remplies de café passé ou de whisky bon marché, le plateau jonché de costumes en vrac, et puis, les premiers chants d’oiseaux, qui viennent nous rappeler que la nuit a été décidément bien blanche.

La pièce commence donc par la répétition d’une pièce et s’achève par un coup de feu ; entre les deux, on pinaille, on se déchire, on rit, on se fait peur, on ne veut plus faire de théâtre et puis on recommence, parce que, décidément, on ne peut plus faire autrement.

Frédéric Jessua



Festival 2025