Béesse, la sorcière bafouée

Béesse, la sorcière bafouée

béesse, la sorcière bafouée /
benaïbout

20, 22, 24, 26, 28 août, 11h

 

MISE EN SCÈNE Sophie Guibard
COLLABORATION ARTISTIQUE Pauline Bolcatto
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
RÉGIE GÉNÉRALE
Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain
CREATION SONORE Romain Tiriakian

DISTRIBUTION

Pauline Bolcatto : Violaine Sonneville / Lucifer
Baptiste Chabauty : La mère / Charles Boutrelle / Bélial / Les ténèbres
Elsa Grzeszczak : Caroline / Béesse
Sophie Guibard : Salomé / L’ange Sophitiel
Morgane Nairaud : Madame Pepeul-Pote / Raziel / L’ange Gabriel

sYNOPSIS

Béesse, la sorcière bafouée est un poème de science-fiction pour cinq acteurs. C’est l’histoire d’une super-héroïne qui se révèle à elle-même dans une société contemporaine où elle ne s‘épanouit pas.

Une employée moyenne dans une entreprise de mode bas de gamme rêve d’y gravir les échelons mais personne ne la considère, et la directrice, Madame Boutrelle, l’humilie toujours plus. Les samouraïs sont sa passion secrète. Le soir, elle les regarde sur son écran HD. Cela la console, mais ne l’empêche pas de souhaiter une place plus haute, et la considération qu’elle n’a jamais eue. Elle fait un burn-out après avoir travaillé sept jours sans boire ni manger pour prouver son dévouement. Alors qu’elle quitte son corps pour rejoindre peu à peu les enfers, une mystérieuse âme lui propose un marché : un retour d’entre les morts contre un pouvoir illimité – celui d’être possédée par une sorcière bafouée nommée Béesse. Elle accepte le marché. Habitée par un nouveau désir de vengeance, elle devra monter une à une les marches de l’entreprise, et forte de son nouveau pouvoir, se confronter à ceux qui jusqu’ici vivaient pour l’humilier.

pourquoi cette pièce au ntp ?

Jouer Béesse, la sorcière bafouée au NTP, c’est défendre l’idée qu’une contrainte ou un handicap, qu’il soit physique, social, psychologique, peut devenir la plus grande des forces. Les super-pouvoirs qui transforment les protagonistes sont la traduction poétique de cette idée. Mettre en scène ce texte au festival sera l’occasion de chercher un langage poétique nouveau, où se rencontreront la « culture geek » et le théâtre pauvre. Nous chercherons comment représenter les « super-pouvoirs » de nos héros sans autre moyen que les corps. Il s’agira de faire le lien entre le théâtre épique et notre époque, qui aime le surnaturel et les effets spéciaux ; de trouver une nouvelle façon de parler du désir d’immortalité, qui habite le monde virtuel autant qu’il a habité la mythologie. Avec Béesse, le défi sera de produire le plus de magie avec le moins de moyens possibles.

Note de la metteure en Scène

La théâtralité de Béesse sera simple, reposant, comme nous avons déjà su le faire au NTP, sur le jeu de l’acteur, pour la pure jubilation du jeu, de la chorégraphie, de la composition et devra faire place nette à l’imaginaire extrêmement riche qu’offre le texte. Pour montrer le contexte de l’entreprise, des scènes de films de samouraïs et des pouvoirs surnaturels, l’écriture comme la mise en scène seront inspirées des procédés sans âge du théâtre : dispositif frontal, deux hauteurs mais pas plus de décor, et des chansons qui rythment l’ensemble.

L’auteur : Moustafa Benaïbout

Moustafa Benaibout écrit sa première pièce de théâtre, Contre le Monstre de Nosgoth, quand il est élève au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique en 2014. Il y met en scène des super-héros en proie à leurs tourments. En 2016, il écrit Mathilde, un cabaret fantastique relatant l’histoire d’amour d’une elfe des bois et d’un tueur à gages dans les années 50, et en 2018, Angélik, l’histoire d’une extraterrestre qui échoue dans un camp rom en Bulgarie, tandis que les révolutions grondent dans les Balkans. Il accorde dans ses œuvres une grande place à la musique, parfois élément central dans la dramaturgie même. Moustafa Benaïbout a participé, comme comédien, à la 8e édition du festival du Nouveau Théâtre Populaire et a joué dans Richard III et Penthésilée (2016).

 

Crédit photo : Thierry Cantalupo

 

Festival 2019