Jeunes acteurs et metteurs en scène, attirés par la possibilité d’une plus grande liberté artistique et par la rencontre d’un public nouveau, nous avons décidé de créer le festival du Nouveau Théâtre Populaire. Ce festival a pour objectif de proposer au public le plus large (c’est-à-dire aux tarifs les plus bas) les grands textes du répertoire dans des mises en scène reposant avant tout sur la présence des acteurs et l’amour du poème dramatique.
Nous partageons en cela le projet de Jean Vilar, qui a donné son nom à notre scène.
Le festival Nouveau Théâtre Populaire a vu le jour en 2009. De jeunes artistes, sortis pour la plupart des grandes écoles nationales (Conservatoire National, Théâtre National de Strasbourg, Classe Libre du Cours Florent, Studio-Théâtre d’Asnières) décident de construire un plateau dans le jardin d’une propriété privée, pour jouer sous les étoiles les grands textes du répertoire français (Molière, Corneille, Feydeau, Hugo…) et mondial (Shakespeare, Büchner, Brecht, Maeterlinck…). Comme toute entreprise “romantique”, celle-ci est née à la fois d’un désir de liberté. Liberté des acteurs, des metteurs en scènes et du public. Face aux contraintes du travail à Paris (auquel nous ne renonçons pas), il apparaît nécessaire d’inventer un mode de travail et de fonctionnement qui réponde à notre idée du théâtre, à notre espoir commun.
Le festival donne au public la possibilité de (re)découvrir les grands textes du répertoire, portés par de jeunes acteurs dans un lieu insolite (au tarif populaire de 5 euros). S’inspirant d’expériences comme celles du Théâtre National Populaire et du Théâtre du Peuple de Bussang, les acteurs et metteurs en scène répètent en un temps très court et en extérieur (une quinzaine de jours pour répéter deux créations et une reprise). Si le décor utilisé est commun, la singularité des spectacles n’est pas sacrifiée. Le festival Nouveau Théâtre Populaire ne revendique aucune esthétique commune. La diversité des spectacles (comme celle du répertoire) est un principe du festival. Chacun d’eux est considéré comme une œuvre en soi, pensée de bout en bout par un metteur en scène.
La pensée qui réunit cette équipe est celle de la rencontre et de la découverte : rencontre d’un public nouveau et chaque année plus nombreux ; découverte avec ce même public des grands “monstres” du répertoire. Le Nouveau Théâtre Populaire récuse cependant l’opposition communément admise entre classique et contemporain : à l’avenir, nous avons l’intention de faire découvrir à notre public des œuvres nouvelles. En plus des spectacles du soir, nous proposons une programmation “jeune public”. Ici aussi, nous alternons entre mythes célèbres (Le Chat Botté, Le Petit Poucet) et histoires moins connues (Une histoire de Paradis d’après Isaac B. Singer, Petit et Grand d’après Andersen…).
L’objectif du festival est bien-sûr de maintenir ce rythme de création, mais aussi de développer son action culturelle sur le territoire. La rencontre et les échanges avec le public de la région nous ont inspiré le désir d’élargir encore nos activités : petites formes itinérantes (création pour l’édition 2012 d’Ode maritime de Pessoa, pour 2013 d’Othello de Shakespeare), lectures dans des lieux publics, ateliers, rencontres avec le public (discussion “au bord du plateau”, répétitions publiques, organisation d’une soirée de lancement avec le soutien de la Communauté de communes de Beaufort-en-Anjou…). L’équipe du Nouveau Théâtre Populaire souhaite donc s’intégrer pleinement à la vie culturelle des communes voisines, du département et de la région. Cette intégration est la suite logique de l’aventure qui se poursuit depuis 2009 ; c’est, au sens fort, la vocation du festival Nouveau Théâtre Populaire.
En 2014, le Nouveau Théâtre Populaire est subventionné par la Communauté des Communes de Beaufort en Anjou, Anjou Théâtre – EPCC du Conseil Général du Maine-et-Loire et la Région des Pays de la Loire. Co-produit par le CDN des Tréteaux de France. Avec le soutien de la commune de Fontaine-Guérin, du Jeune Théâtre National, de l’Adami, de la SACD, du NTA-Angers, du Quai-Angers et du Théâtre du Champ de Bataille.