Le Soulier de satin – deuxième partie

Le Soulier de satin – deuxième partie

le soulier de satin /
claudel

deuxième partie

21, 24, 27, 30 août à 20h30

intégrale : 1er septembre à 20h

(durée prévisionnelle 5h avec un entracte)


MISE EN SCÈNE
Lazare Herson-Macarel
COLLABORATION ARTISTIQUE Emilien Diard-Detœuf
COSTUMES Manon Naudet et Zoé Lenglare
MUSIQUE Baptiste Chabauty
RÉGIE GÉNÉRALE
 Thomas Chrétien et Marco Benigno 
ADMINISTRATION ET PRODUCTION
Lola Lucas assistée de Marie Mouillard
ACTIONS SUR LE TERRITOIRE Mathilde Chêne

DISTRIBUTION

Marco Benigno, Camille Bernon, Valentin Boraud, Julien Campani, Philippe Canales, Baptiste Chabauty, Eddie Chignara, Emilien Diard-Detœuf, Clovis Fouin, Elsa Grzeszczak, Lazare Herson-Macarel, Frédéric Jessua, Hélène Rencurel, Garance Robert de Massy, Julien Romelard

 Synopsis

Une mystérieuse lettre à Rodrigue parcourt tous les continents, et finit par réunir devant Mogador les deux amants après dix ans de séparation. Après cette dernière rencontre, Rodrigue et Prouhèze se séparent de nouveau, et tentent, dans ce monde comme dans l’autre, de trouver la paix.

 

Note de mise en scène

Le Soulier de Satin, c’est un amour de jeunesse.

Pour son auteur d’abord. Claudel raconte une nouvelle fois l’histoire d’amour qui l’a déchiré vingt ans plus tôt : vierge, se sentant à la fois appelé et rejeté par Dieu, au début d’une carrière diplomatique prometteuse, Claudel tombe fou amoureux de Rosalie Wetch, une femme mariée d’origine polonaise, qui le quitte sans un mot, enceinte de lui, pour un troisième homme. S’ensuit une crise spirituelle, philosophique, théologique et existentielle qui donnera lieu notamment à l’écriture des deux versions successives du Partage de Midi. Mais dans le Soulier de Satin, vingt ans après, cette histoire est transformée, sublimée, transfigurée en une grande fresque historique baroque, à la fois lyrique et comique, qui rassemble plus de soixante personnages et nous fait voyager, comme il a voyagé lui-même, sur tous les continents.

Un amour de jeunesse pour notre troupe ensuite. Le rêve de proposer cette pièce légendaire au Nouveau Théâtre Populaire remonte à plus de dix ans. Sans doute parce que la pièce est une somme de ce que nous avons voulu défendre depuis le début de notre aventure collective : un théâtre d’acteurs, démesuré par son ambition, pauvre par ses moyens, fait dans l’urgence, mélangeant tous les styles, tous les registres, tous les théâtres, reposant sur la rencontre entre une troupe, un lieu, un poète, et une communauté de spectateurs.

Un amour de jeunesse pour toutes celles et ceux qui découvrent ce poème, enfin. Dans l’histoire de cet homme et de cette femme qui tombent éperdument amoureux l’un de l’autre en dépit des obstacles, et dont la rencontre, même fugace, s’imprime sur la page de l’éternité, dans l’interrogation sur le mystère de l’amour, chacun et chacune peut se reconnaître. Dans l’histoire de ces deux êtres qui ne peuvent pas cesser de s’aimer, il y a l’écho retentissant des premières émotions amoureuses, des blessures inguérissables, et des réconciliations tardives.

La pièce se présente comme une « action espagnole en quatre journées ». La version intégrale nécessiterait une dizaine d’heures de représentation. C’est une version en deux soirées de deux heures que nous proposerons cette année, chaque soirée parcourant deux « journées ». L’ensemble sera conçu comme une grande fête de théâtre baroque, colorée et  imprégnée de l’optimisme, de la fantaisie, de la joie retrouvée par Claudel au soir de sa vie d’écrivain. En effet, dans Le Soulier de Satin, Claudel fait mentir tous ceux qui, hier comme aujourd’hui, ne voient en lui qu’un poète solennel, académique, conservateur, et confit en dévotion. Le Claudel qui écrit le Soulier de Satin, c’est au contraire un poète libre, violent, imprévisible, énergique, moderne, et plus drôle que jamais. C’est celui qui écrit : « Il faut que tout ait l’air provisoire, en marche, bâclé, incohérent, improvisé dans l’enthousiasme ! ». Celui qui écrit « Hi pour toi papa maman codile ! – Hi pour toi papa cheval potame ! ». Ou encore celui qui fait dire à son héroïne Dona Prouhèze ce qui pourrait être une devise du Nouveau Théâtre Populaire : « Qu’ai-je voulu que te donner la joie ? »

Lazare Herson-Macarel


L’auteur

Paul Claudel est écrivain, diplomate français et membre de l’Académie française. Il est né le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère, Issu d’une famille de la petite bourgeoisie, Sa vie fut influencée par deux grands choc poétiques et mystiques : la découverte de Rimbaud, et la révélation de sa foi catholique à 18 ans. Sorti premier au concours des Affaires étrangères, il entame une carrière diplomatique qui lui permettra de découvrir la diversité des cultures du monde, ce qui a eu une grande influence sur son œuvre. Il a écrit 22 pièces de théâtre, 21 essais, 14 recueils de poésie, et une abondante correspondance.

 

Première partie

Festival 2023