Stalker

Stalker

stalker / tarkovski

 

D’après le film Stalker d’Andrei Tarkovski
ADAPTATION et MISE EN SCÈNE Pauline Bolcatto
COLLABORATION SCENOGRAPHIQUE Joseph Fourez
COSTUMES Zoé Lenglare et Manon Naudet
RÉGIE GÉNÉRALE
Thomas Chrétien
ADMINISTRATION ET PRODUCTION Lola Lucas assistée de Léonie Lenain

DISTRIBUTION
Valentin BoraudPhilippe Canales, Baptiste ChabautyClovis Fouin, Elsa GrzeszczakJoseph FourezFrédéric Jessua, Lazare Herson-Macarel, Morgane Nairaud, Julien RomelardClaire Sermonne

 

synopsis

Il existe une Zone, lieu dont personne ne connaît la nature. En son centre, on dit qu’il existe un lieu, « La Chambre », où le souhait le plus cher de celui qui est parvenu à y entrer peut être réalisé. Des Stalkers, sortes de passeurs, peuvent guider ceux qui veulent tenter leur chance d’entrer dans la Zone, et atteindre cette chambre.
Un écrivain et un professeur en chimie contactent un Stalker et décident de risquer leur vie pour ce voyage. Ils ignorent cependant que la Zone suit ses propres règles, dont seul le Stalker peut comprendre le sens. La traversée périlleuse de ce lieu étrange les poussera à révéler ce qu’ils cachent au plus profond d’eux-mêmes.

pourquoi cette pièce au ntp ?

Stalker est un des plus grand films d’auteur que j’ai pu voir, et nous aimons monter de grands auteurs au NTP. Il était important pour moi que la question de l’écriture reste au centre de la recherche artistique.
Proposer Stalker, c’est offrir à notre public la possibilité d’un bouleversement au sens propre comme au figuré, soit un parcours philosophique et existentiel.
La fable renverse au fur et à mesure de sa traversée toutes les valeurs (la force et la faiblesse, le vrai – le faux, le bien – le mal, le bon – le mauvais, le réel – l’imaginaire, le dangereux – l’inoffensif, etc…) et les failles existentielles y sont pansées. C’est une oeuvre qui pense la philosophie comme un art ; et l’art, comme une voie d’exultation de nos questions
philosophiques et existentielles. C’est selon moi un des aspects primordiaux du rituel théâtral et ce que viennent y chercher les artistes comme le public.
Cette relation à l’art est une des forces qui me poussent à faire du théâtre et je veux la porter au plateau pour le public angevin.

note de la metteuse en scène

Ce film est avant tout une expérience, et le rapport expérimental dans l’art de la mise en scène est un des points importants de ma recherche. Tarkovski nous fait traverser de multiples paysages élémentaires comme autant de possibilités d’un chemin
mystique : la nature verdoyante, l’eau, le temps, les hommes. Libre au spectateur d’y vivre ce qu’il a à y vivre, ou non. C’est la seule forme de distanciation qui m’intéresse à ce jour : ce rapport délicat au spectateur et à l’expérience théâtrale est une des pierres de touche de ma recherche artistique en tant que metteure en scène. Dans ce projet l’espace et le temps seront intrinsèquement liés par le dispositif scénographique.
Je veux interroger sans cesse la place et le regard du spectateur, non pas pour l’hypnotiser comme au cinéma, mais pour lui proposer une expérience sensible.
Je veux lui proposer de faire l’expérience de sa propre relation au temps, à sa poésie, à sa philosophie intime, tout comme celle de nos questions existentielles communes.

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Andrei Tarkovski, réalisateur de Stalker

Andrei Tarkovski a adapté le scénario écrit par Arcadi et Boris Strougatski, qui est lui-même une adaptation de leur roman du même nom. Andreï Tarkovski est né en 1932 en URSS et mort en France en 1986. Il est un des réalisateurs qui a su renouveler le cinéma d’auteur en Russie. Il a su imposer son art dans le monde entier malgré ses tournages tourmentés et ses films exigeants. Il s’est écarté très vite du cinéma pro-soviétique pour se concentrer sur une vision mystique du monde ce qui lui a valu d’être très souvent confronté à la censure.

 

 

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